Le 20 février 2019
Quatre morceaux de choix pour les vétérans de la pop britannique, plus épris que jamais de la cause sociale, sans avoir perdu pour autant de leur pertinence pop électronique.
- Genre : Vidéo-clip
- Plus d'informations : Le site officiel
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Notre avis : Pochette stylée sur fond de ciel bleu, avec victime de la mode perchée en mode selfie, dissimulée par une typo translucide qui placarde le message... Les Pet Shop Boys sont de retour.
Avant la possibilité d’un album pour la fin de l’année, ceux qui ont prouvé en 2017 que restaurer des albums "récents" des années 2000 avait une pertinence autre que commerciale, en proposant des restaurations admirables, sont de retour avec leur bonne humeur symptomatique au genre pop.
© 2019 x 2 Recordsings Lld. Tous droits réservés.
L’EP de quatre titres, sobrement intitulé Agenda, propose des morceaux nouveaux, qui ne devraient pas atterrir sur la mouture finale de l’album. Sur le titre Social Media, ils poursuivent leur incursion dans les médias populaires avec le détachement pop qui est le leur. Ils livrent un constat générationnel, celui de deux quinquas qui ont dépassé les modes, les lyrics sont faussement légères évoquant l’éparpillement de chacun sur les réseaux sociaux quand la démocratie cède du terrain. A la pertinence des paroles, on ajoutera la puissance mélodique propre aux morceaux tonitruants de l’album Very, puisque le morceaux sonne quelque peu Go West dans ses cœurs.
Dans What are we going to do about the rich ?, on retrouve ce même allant et une conscience sociale qui évoque leur magnifique London, sur l’album Release, mais en version pop dance. Hymne socialiste qui évoque les affronts à la démocratie et aux causes communes des très riches, les Pet Shops épinglent les millionnaires et leurs arrogance, alors que le système social s’écroule de toutes parts. Intelligemment dansant.
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Avec Give stupidity a chance, qui ouvre l’EP, ils se font la voix des opprimés, des oubliés de la classe politique, des élites et des commentateurs... Un hymne aux Gilets Jaunes ? En tout cas, les Pet Shop Boys ne sont pas En Marche.
The Forgotten child évoque, sur un ton plus austère, celui de Numb, la perte de l’enfant, métaphorique, dans un monde de chaos où les hommes et femmes sont outragés et forcés à la migration. L’explosion électronique finale achève cette réussite sur une note de béatitude, celle de l’auditeur, face à un tel plaisir sensoriel.
Les textes, eux, font très mal.
Disponible en format numérique, en LP et en CD, exclusivement accompagné de l’ouvrage Annually. A noter la sortie prochaine de leur live au Royal Opera House,Inner Sanctum, réalisé par David Barnard. Il sera disponible en DVD et Blu-ray, le 12 avril prochain.
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