Fous d’Irène
Le 2 octobre 2011
Entre légèreté et gravité, le duo Baye-Baer séduit au rythme d’une comédie enlevée qui tient ses promesses de divertissement.


- Réalisateur : Tonie Marshall
- Acteurs : Nathalie Baye, Édouard Baer, Guy Marchand, JoeyStarr
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 16 avril 2008
- Plus d'informations : Le site du film
– Durée : 1h33mn
Entre légèreté et gravité, le duo Baye-Baer séduit au rythme d’une comédie enlevée qui tient ses promesses de divertissement.
Notre avis : Impliquée dans un scandale politico-financier et recherchée par la justice, la très bourgeoise Irène Montier Duval a pris la poudre d’escampette. Son chemin croise alors celui de Darry Marzouki, un prestidigitateur au chômage, qui a "emprunté" la BMW de son tyrannique beau-frère dans un accès de rébellion. A leurs trousses, un ministre, des Coréens et la DST.
Notre avis : Passe-passe est le prototype de comédie qu’on aimerait voir plus souvent. Des acteurs solides au service d’une bonne histoire traitée avec une légèreté typiquement française, même quand des thèmes aussi graves que la corruption et la maladie d’Alzheimer sont abordés. Du rythme, une scène d’anthologie, des tirades parfois très imagées font de Passe-passe une comédie qui roule aussi bien qu’une BMW.
Dans cette libre adaptation d’un scandale politico-financier qui a défrayé la chronique, Tonie Marshall parle de choix de vie, de la manière dont ils sont assumés tout en veillant à se préserver une part de bonheur. Son casting est rayonnant. Nathalie Baye, dans la peau d’Irène Montier Duval, toujours aussi réjouissante à l’écran, est une déclinaison assez burlesque de celle qui a été surnommée la "Putain de la République". Avec Edouard Baer, alias Darry Marzouki, elle forme un duo de charme et un vrai remède à la morosité ambiante auquel ce printemps (qui a usurpé son nom) contribue vaillamment.
Le reste des comédiens est à l’unisson. Du très soupe au lait beau-frère de Darry, interprété par un nouveau venu au cinéma, Joey Starr, crédible à souhait, à la fragile Sonia, incarnée par Mélanie Bernier, atteinte d’une maladie qui lui fait dire des gros mots quand elle est émue, en passant par Guy Marchand en politicien corrompu, blasé et rompu aux retournements de situation, les seconds rôles apportent une véritable consistance à cette comédie. Mention spéciale, au passage, à l’acteur coréen Park Jung Hak, très charismatique en trafiquant d’armes fou amoureux qui se prend pour Sinatra.
Bref, en une heure et demi, le Passe-passe de Tonie Marshall a un effet magique : il allège l’esprit. On n’en attendait pas moins d’un divertissement aussi charmant.
libertango 4 octobre 2011
Passe-passe - la critique
Pas mieux !
Voir en ligne : http://www.avoir-alire.com/article....