Le 14 avril 2023
Vaguement poétique, vaguement drôle, et vaguement surréaliste, le film laisse hélas un petit goût d’indifférence tant le propos, trop parisien, verse dans le mépris et la désinvolture.
- Réalisateur : Valérie Donzelli
- Acteurs : Claude Perron, Virginie Ledoyen, Valérie Donzelli, Bouli Lanners, Isabelle Candelier, Philippe Katerine, Pierre Deladonchamps, Thomas Scimeca
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français, Belge
- Distributeur : Ad Vitam
- Durée : 1h30mn
- Date télé : 6 septembre 2023 21:00
- Chaîne : OCS Max
- Date de sortie : 18 décembre 2019
Résumé : Maud Crayon, est née dans les Vosges mais vit à Paris. Elle est architecte, mère de deux enfants, et remporte sur un énorme malentendu le grand concours lancé par la mairie de Paris pour réaménager le parvis de Notre-Dame… Entre cette nouvelle responsabilité, un amour de jeunesse qui resurgit subitement et le père de ses enfants qu’elle n’arrive pas à quitter complètement, Maud Crayon va vivre une tempête. Une tempête, qu’elle devra affronter pour s’affirmer et se libérer.
Critique : Difficile de ne pas penser au fameux livre polémique Notre drame de Paris d’Airy Routier et Nadia Lebrun avec un titre pareil, surtout quand la maire de Paris apparaît comme un personnage d’une incroyable inconséquence, totalement parisienne au sens péjoratif du terme. Mais finalement, ce personnage politique est à l’image de tous les autres. Ils vivent dans la capitale, y travaillent, habitent des appartements resplendissants, pendant que nos rues sont remplies de grévistes qui revendiquent un pouvoir d’achat bien meilleur. On apprend quand même que ce concours d’architecture, gagné à la volée sur un malentendu absurde, permet à l’héroïne au nom qui ne s’invente pas, Maud Crayon, de remporter près de 121 millions d’euros. Ironie ? Humour ? Difficile de savoir. En tous les cas, ce drôle de récit qui démarre sur un panorama de la capitale, du haut des tours de Notre-Dame, a bien du mal à convaincre de son intérêt.
- Copyright Scope Pictures - Les Films de Françoise
Valérie Donzelli est autant comédienne que réalisatrice. Mais parfois, le fait de confondre les deux dans une même œuvre, a pour effet de générer un manque de recul. Car la mise en scène, classique, verse dans une sorte de caricature des personnages qui surjouent leur rôle, sans apparemment y croire tout à fait. L’avocate, par exemple, débordée par les papiers dans son cabinet, frise la bêtise. Le collègue architecte semble tout autant idiot que son patron graveleux et incompétent. Et le journaliste, en réalité usurpateur d’identité, ressemble à un pantin rêveur sans aucune consistance. Il faut tout de même rappeler qu’hormis pour les bourgeois engoncés dans leur quotidien, la prison n’est jamais une partie de plaisir pour personne et qu’on n’en sort pas avec le sourire aux lèvres. Bref, Valérie Donzelli ne réalise pas une comédie. Elle dresse des portraits légers, sans intérêt, pour lesquels le spectateur n’éprouve aucune empathie.
Mais où est donc passé l’étonnante réalisatrice de La guerre est déclarée ? L’œuvre était tout aussi drôle que profonde, et mue par un rythme joyeux, malgré la gravité du sujet traité. Ici, le propos s’enfonce dans le maniérisme et semble d’une longueur incroyable. Ces amourettes, ces déconvenues professionnelles et familiales ennuient beaucoup. Tout semble surfait dans ce récit, d’où le spectateur ressort avec le sentiment que la réalisatrice est passée à côté de son sujet.
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ESSCADAN 3 janvier 2020
Notre Dame - la critique du film
Quelle bêtise d’être aller voir ce Film Notre Dame !
il n’y a rien. Tout est faux, sonne faux : les métiers, les gens, les situations.
est-ce un pamphlet contre la Mairie de Paris ou la Maire, contre les habitudes et le manque de changement ?
en bande dessinée, je pense que ça aurait pu passer car chacun aurait pu y mette son ton, y accrocher ses rêves, ses peurs ou ses angoisses ou réfléchir sur sa vie ... enfin, pourquoi pas ?!
quel dommage !