Le 3 juillet 2024
Ce roman met en scène plusieurs personnages à travers une histoire chorale dont Meg reste le point central. L’écrivaine adopte différents styles qui soulève des questions sur les choix de vie que nous faisons. Un récit immersif.
- Auteur : Nathalie Marquès
- Editeur : Les Impressions Nouvelles
- Genre : Roman
- Nationalité : Belge
- Date de sortie : 23 août 2024
- Plus d'informations : Site de l’éditeur
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Résumé : L’ouvrage raconte l’histoire de Meg, mère au foyer qui mène une vie idéale, des enfants formidables, un mari aimant, une magnifique maison... Mais il y a un manque au cœur de tout cette belle existence. Quelque chose qui va la ronger petit à petit, jour après jour. Autour d’elle, gravitent d’autres personnages, Gabin, qui ne voit plus son père depuis des anées, Blanche, qui s’est embarquée dans une histoire d’amour extra-conjugale, Constance, dont la vie a basculé après un tragique événement. Meg, sans s’en rendre compte, va devenir le pont entre ces différentes personnes.
Critique : Une rue boisée, un quartier résidentiel avec de belles maisons, voilà le lieu principal de l’action. Au fur et à mesure que le récit avance, tout nous ramène toujours dans cette rue. Par exemple, Meg y habite avec sa famille. Cette femme qui a tout pour être heureuse, comme on dit communément, va traverser une période de crise difficile à surmonter. Oui, tout est là, sauf un petit rien, une absence, un léger manque qui va prendre de plus en plus de place jusqu’à l’étouffer. Au départ, c’est une incompréhension, un malaise à gérer, puis au fil du temps, un problème chronique, l’impression que rien ne va. Nous suivons Meg au fur et à mesure qu’elle s’enfonce. Autour d’elle, les autres personnages de l’histoire ont des soucis bien différents, que certains arriveront à surmonter.
Nathalie Marquès parvient à nous immerger dans la tête des protagonistes et surtout à restituer leur quotidien en évitant l’ennui. Certes, on se demande où nous mène cette histoire, ou plutôt ces histoires. Mais il s’agit juste de nous faire ressentir ces périodes de crise que l’on peut traverser dans une vie, à différents âges. Des bouleversements souvent dus à des tragédies, à des mauvais choix, à des informations dont on ne disposait pas pour cerner les événements, parfois des années avant que la crise ne se produise.
Les personnages de ce roman gagnent bien leur vie avec leurs métiers, l’argent ne manque pas, le bonheur familial est là, mais cela ne suffit pas. La blessure peut se réveiller à n’importe quel moment.
Ce livre nous rappelle que l’amour ne guérit pas tout, que le temps ne suffit pas à effacer toutes les blessures, que l’argent ne fait pas le bonheur. Une salve de poncifs, peut-être, mais que la psychologie des protagonistes rend perceptibles. Leur malaise et leur combat contre eux-mêmes dont ils ignorent la cause sont efficacement mis en valeur.
Nathalie Marquès adopte différents modalités énonciatives : le pronom personnel "je" quand il s’agit de Meg, le pronom personnel "il" du narrateur extérieur pour les autres personnages, même quand nous sommes dans leur tête. Cette nuance place Meg au centre du récit. Nous comprenons tous les personnages, car nous lisons leurs pensées et leurs états d’âmes, mais nous comprenons aussi la perception qu’a Meg de chacun d’entre eux.
Et nous nous rendons compte que nous sommes tout un chacun amenés un jour à nous confronter à nos propres choix passés, à devoir prendre de nouvelles décisions, pour que notre vie, aussi réussie soit-elle, le soit encore plus.
Nos vendredis est un roman qui nous parle de nous et des crises de la vie que nous sommes tous amenés à traverser.
208 pages – 19€
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