Le 2 novembre 2018
- Scénariste : Jérôme Hamon>
- Dessinateur : Suheb ZAKO
- Coloriste : Lena SAYAPHOUM
- Collection : METAMORPHOSE
- Genre : Fantastique, Conte
- Editeur : Soleil
- Date de sortie : 29 août 2018
- Durée : T.1
Une froide histoire bien contée dans une Londres steampunk à souhait.
Résumé : Tous les matins, Indira est une de ces jeunes filles qui se lèvent tôt pour rejoindre son travail harassant à la mine. Malade et épuisée, elle s’accroche pour continuer de voir un sourire sur le visage de son petit frère Elliott. Lorsque celui-ci disparaît, elle se lance dans une quête aux allures de course contre la montre.
Avec ce premier tome d’un diptyque perforant de merveilleux et de fantastique combinés, la collection Métamorphose propose une aventure en forme de conte beau, solide, et mêlant de nombreuses influences. Les littéraires ne jureront que par Dickens, les plus jeunes du Perrault revisité, les gamers reconnaîtront du Dishonored... Ce qui est sûr, c’est que le duo Hamon-Zako a trouvé la recette pour intriguer son lecteur, quelque soit son âge, qui va se demander comment va finir cette histoire, plutôt façon Disney ou Zola dans Germinal. D’entrée, des indices laissent penser que tout va aller de travers, comme une tâche trop rouge sur un mouchoir, un robot insectoïde trop curieux, ou bien un vieux contremaître qui se montre trop sentimental... L’usine à rêves, ou plutôt à jouets steampunk, domine la ville et l’album, et impose un mystère oppressant, que l’on sait connecté à l’héroïne, pour le meilleur ou pour le pire. Tout revient vers cette sœur et son frère, l’ambiance froide accompagnant cette idée que personne pourrait en réchapper au final. Cette incertitude sur le sort des protagonistes donne en vérité toute sa beauté à cette histoire d’enfants perdus.
© Soleil
La beauté et la froideur se conjuguent bien évidemment dans le dessin, qui part du principe qu’un hiver permanent semble envelopper Londres, en plus de la teneur steampunk qui régit les technologies et donc l’ensemble des planches. Ces deux aspects, glace et vapeur, sont sobres mais parfaitement travaillés, propres et puissants dans leur portée. Le lecteur est ainsi vite recouvert par une ambiance en forme de manteau lourd, aux replis sombres malgré quelques breloques brillantes, avec des pages épaisses qui montrent des enfants aux traits légers au sein d’une situation plutôt lugubre, loin du cocon merveilleux attendu. Un joli coup de chapeau pour cet effort graphique, qui peut sembler anodin, mais ne l’est pas.
© Soleil
Beau et emballant, Dreams Factory est un premier tome qui pourrait appeler à beaucoup de suites, mais n’en aura qu’une, ce qui rend l’attente encore plus grande. Car cet album a réussi à créer une atmosphère percutante d’un conte étrange d’un seul trait.
60 pages - 15,50€
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