Le 22 janvier 2022
Le roman Noara la dernière lune est un projet mené par Jérémy Filali, le créateur de la société Atypique Studio, une firme de jeu vidéo française. Il est paru le 30 juin 2019, en amont de la sortie du jeu vidéo Noara The Conspiracy, disponible en accès anticipé sur Steam depuis le 15 novembre 2021.
- Genre : Roman, Fantasy, Fantastique
- Nationalité : Française
- Titre original : Noara : la dernière lune
- Date de sortie : 30 juin 2019
- Plus d'informations : Site officiel du livre
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Résumé : "Noara : la dernière lune" est un roman fantastique qui a inspiré un jeu vidéo paru récemment en accès anticipé. Une aventure éprouvante pour un groupe de personnages humanoïdes et bestiaux créés par l’imagination de l’auteur. Ils devront apporter honneur à leurs clans respectifs en traversant de nombreuses épreuves issues d’un rite initiatique ancestral. Un monde totalement imaginaire et fantastique, aux multiples décors à découvrir au fil des aventures de ce roman.
Critique : Le livre de 247 pages a été rédigé en collaboration avec un auteur, Jules Thiessart. Ce récit constitue un préquel, une mise en bouche pour le lecteur/joueur, qui souhaitera découvrir le format jeu vidéo dans l’univers de Noara. Les illustrations d’Alexandre Reynaud créent un fil conducteur avec un monde visuel, saisi par un style vraiment particulier.
Le lecteur suit les aventures sanglantes d’un groupe de personnages évoluant dans un milieu aquatique. À la fois humanoïdes et bestiaux, ils traversent les épreuves d’un rite initiatique ancestral, pour prouver leur valeur et apporter l’honneur à leur clan. Les phases d’action correspondent aux combats, comme si l’on assistait à un affrontement dans une arène. Il s’agit bien là du même fonctionnement que le jeu Noara, puisqu’il s’agit d’un MOBA. L’épreuve est entrecoupée d’une pause, où l’on peut reprendre son souffle. Chaque personnage est différent et le livre a été organisé de façon à s’infiltrer dans l’esprit de chacun. Ainsi, le lecteur découvre les personnalités des cinq combattants « Kragh » : Amanaka est un prince-orque, né pour mener ses troupes à la victoire, Slik est une anguille qui fonce tête baissée, Arkansza est une tortue vive d’esprit, Chaknie incarne l’impulsive axolotl et enfin Rexes s’avère impressionnant par son calme et sa puissance : c’est le renégat du groupe.
Petit à petit, les membres devront se porter assistance, malgré leurs différends et leurs tempéraments de feu.
Les descriptions détaillent un univers relativement lugubre, en bord de mer, où les rochers et le sable sont teintés de sang. Ce récit de la mouvance « fantasy » est gore et truffé de scènes d’action et de combat. Quelques longueurs desservent cependant l’atmosphère prenante de cette aventure. Les lecteurs aguerris liront rapidement cet ouvrage hybride, à mi-chemin entre script et roman. Les retournements de situation sont captivants et augurent de grands projets pour ce monde qu’est Noara. Trahisons et secrets font surface, créant de nouveaux enjeux, plus profonds que le simple affrontement entre les « Maelstroms » et leurs adversaires. Le lecteur ressentira de l’empathie, condition sine qua non de l’immersion dans un texte. Cependant, la ferveur de l’arène expose les vices et parfois les limites de l’écriture de certains personnages, dont Slik, qui frôle la caricature du « bad boy ».
On découvre la personnalité des cinq Kragh, à travers les combats et dans des situations de crise. Cela confère une dimension originale au livre, mais peut rebuter ceux qui espèrent une lecture plus variée. Car ici, l’action est de mise : elle est centrale, prépondérante dans l’intrigue. La disparition d’un des combattants insuffle une part de mystère à cette fameuse « épreuve des astres ». Ces indices, disséminés tout au long du livre, donnent lieu à une attente, le désir d’en savoir plus et d’aboutir au grand final.
La conclusion donnera envie de se plonger dans le jeu Noara : The Conspiracy, profilant une suite en suspens, ouverte et riche en émotions.
L’affrontement avec le monstre est le point culminant de cette fresque riche en détails crus : giclées et boyaux sont au rendez-vous, dans une ambiance très pesante, où chaque personnage devra se surpasser pour rester en vie.
Le lectorat de Noara : la dernière lune est d’une familiarité évidente avec les jeux vidéo et, à cet effet, pour le savourer, il faut connaître les codes de cette culture et de tous les univers qui lui sont proches. Au sein de cette sphère évoluent les mangas japonais, mais aussi les récits d’heroic fantasy comme les travaux de Tolkien et de George R.R Martin. Dans l’avant-propos, les créateurs évoquent ces deux auteurs comme sources d’inspiration.
L’originalité de l’œuvre repose sur le contexte désolé et les personnages aquatiques, à la fois humains et animaux : grâce à ce récit, le lecteur se prépare au jeu à venir. Cette mise en bouche lui donne toutes les clefs en main pour savourer l’action qui se déroulera dans Noara : The Conspiracy. Les évènements narrés dans le roman ont lieu avant la débâcle, qui figure au centre de l’intrigue du jeu, sur PC.
247 pages - Broché : 8,20 €
Kindle : 3,99 €
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