Ils s’appellent Niki, Niki, Niki, Niki, tellement Niki...
Le 20 avril 2018
Classe, classieux et classique, l’album synth-pop de Niki Niki abonde de sonorités new wave qui permettent à cet trip post-moderne de ne connaître aucun coup de mou, pour plutôt chercher l’épure de l’émotion dans quelques beaux sommets référentiels.

- Genre : Vidéo-clip

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- Crédit : Camille McOuat
Notre avis : Enième formation inspirée par la new-wave eighties, ici volontairement axée sur les sons de Bowie ou d’Eno, le trio parisien de Niki Niki évoque bien des délices électroniques d’une époque qui coïncide avec les expérimentations teutonnes de Kraftwerk ou de Propaganda, dont ils partagent l’ambiguïté androgyne (le morceau emblématique Ungenderness).
Derrière de très beaux développements (le final splendide de Pretty Sunny Funny Walk, la religiosité 2.0 de Statues, qui laisse une empreinte de grandeur certaine), l’album est construit sur un goût pour une cohérence sonore qui participe à la construction d’un ailleurs sensoriel. L’album est un voyage hypnotique, pour sûr. Downstairs est une marche en arrière vers des sentiments refoulés d’une époque où l’on cherchait l’émotion par le synthétiseur
- Crédit : Camille McOuat
Plus contemporain, entre Hooverphonic et un épisode acidulé de Twin Peaks, Where is the Beauty irradie sa piste de sa prestance, de son éloquence. Avec une fibre country dévoyée par le matos synthétique, Til Sunday est d’une remarquable nudité qui pourrait, au détour de quelques notes, en position de climax final, asséner le frisson sans chercher à conclure dans l’esbroufe convenue d’un feu d’artifices de sons.
Armé du succès du single Absence, qui est également le titre de l’album, le tri suscite la surprise, et impose cette impression délicieuse d’avoir marqué notre année 2018 de son univers si particulier. Ils ont été peu nombreux à ce jour.