Vendetta
Le 18 octobre 2006
Les obsessions meurtières d’un jeune poète pour l’Empereur déchu. Sympathique mais un peu agité.


- Réalisateur : Paolo Virzì
- Acteurs : Monica Bellucci, Daniel Auteuil, Elio Germano
- Genre : Comédie
- Nationalité : Italien

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– Durée : 1h40mn
– Titre original : N - Napoleon
– Le site du film
Les obsessions meurtières d’un jeune poète pour l’Empereur déchu. Sympathique mais un peu agité.
L’argument : Île d’Elbe, 1814. Ce que Martino déteste le plus au monde c’est Napoléon. Il rêve même tous les soirs qu’il tue le Tyran Immonde. Alors, lorsque l’Empereur arrive soudain sur l’île, vaincu et exilé, Martino y voit un signe... et graisse déjà son vieux pistolet.
Notre avis : Décidément, l’Empereur ne cesse d’inspirer les cinéastes ! Cette fois-ci, c’est un Italien, Paolo Virzi, qui s’y colle. Et c’est un Napoléon fraîchement exilé à l’île d’Elbe, bedonnant, pathétique et charmeur à la fois qu’il met en scène. C’est la première bonne nouvelle de ce film : le célèbre Corse n’y est pas présenté avec la pesante déférence à laquelle les productions françaises récentes nous ont habitué (Monsieur N, la série interprétée par Christian Clavier), mais sous l’angle de la comédie satirique. Cristallisant toute la haine du jeune libertaire Martino, qui ne rêve que de lui faire la peau en contrepartie de ses crimes (l’Italie n’a pas été épargnée par les ambitions conquérantes du sieur encore Bonaparte), le tyran mégalomane se révèle plus séduisant et ambigu que prévu, ce qui rend les ambitions assassines du jeune poète bien difficiles à concrétiser. Il faut dire que Daniel Auteuil se surpasse et parvient brillamment (et en italien s’il vous plaît) à échapper au piège du Napoléon de plus.
Bourré de fantaisie et de charme, parfaitement interprétée par des acteurs qui ne se prennent pas au sérieux (mention spéciale à Monica Bellucci), lorgnant du côté de l’actualité (un certain Silvio), cette production a pour ambition évidente de renouer avec l’âge d’or de la comédie italienne. Mais l’agitation permanente, l’hystérie constante des personnages féminins (une putain et une coincée, merci pour les clichés) finissent par ternir quelque peu un tableau d’ensemble qui reste cependant sympathique.