L’étranger
Le 29 septembre 2004
Peur de l’inconnu et difficulté de s’adapter en trois récits gigognes qui plongent au cœur d’un pays immense et terriblement étrange.
- Auteur : Bernardo Carvalho
- Editeur : Métailié
- Genre : Roman & fiction
L'a lu
Veut le lire
Trois narrateurs et un pays immense et terriblement étrange, la Mongolie. Les mystères s’épaississent au fil de leurs récits et l’inquiétude s’installe sous la yourte construite par l’écrivain brésilien Bernardo Carvalho pour son roman Mongolia.
La seule évocation du titre suffit à réveiller les rêves et des images de désert du bout du monde imposent soudainement leur superbe silence. Les éditions Métailié, grâce à qui les lecteurs français avaient pu goûter à la prose du grand Luis Sepulveda, poursuivent leur tâche de passeur des écrits d’ailleurs avec ce roman intitulé Mongolia de Bernardo Carvalho. Un livre écrit par un auteur brésilien et inspiré d’un périple en Mongolie... Tous les ingrédients sont réunis pour piquer avec succès la curiosité des lecteurs français en mal d’exotisme que nous sommes.
Un ambassadeur à la retraite apprend la mort d’un de ses jeunes congénères rencontré alors qu’ils étaient tous deux en fonction en Chine. Il se remémore à cette occasion leur collaboration et retrouve, dans les archives que le disparu lui avait confiées, un carnet de voyage rédigé par ce dernier au cours d’une mission particulièrement difficile. Le vice-consul avait été en effet envoyé à la recherche d’un jeune photographe brésilien disparu en Mongolie avec pour seuls indices le journal de bord du disparu et les coordonnées de ses guides. Il emprunte le même chemin et s’embarque dès lors dans un périple d’autant plus éprouvant que l’homme, à l’instar du disparu, ne parvient pas à s’accommoder des mœurs locales.
Sorte de poupée russe narrative, Mongolia s’avère être ainsi une imbrication des récits des trois principaux protagonistes ponctués en toile de fond de commentaires sur la Mongolie, principale héroïne du roman. Mais au-delà de la découverte de cette étrange contrée au relief aride et de la culture nomade de ses habitants, c’est avant tout la peur de l’inconnu et la difficulté de s’adapter qu’illustre avec intelligence Bernardo Carvalho. Dépaysement garanti !
Bernardo Carvalho, Mongolia (Mongolia traduit du brésilien par Geneviève Leibrich), Métailié, 2004, 183 pages, 18 €
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.