C’est l’histoire d’un petit garçon (à moitié) orphelin, qui, un jour, se découvre un pouvoir magique. Illico presto, son aimable famille l’expédie dans un pensionnat très spécial, où d’étranges professeurs s’occupent de tous ces petits enfants pas comme les autres. Ça vous dit quelque chose ? Et bien vous avez tort ! Le petit garçon s’appelle Charlie Bone, et Bloor n’a rien d’une annexe de Poudlard.

On ne peut que regretter ces inévitables comparaisons avec le plus célèbre des apprentis-sorciers, car cette nouvelle saga est diablement palpitante. Pourtant, toutes les vieilles ficelles sont là. Coffret mystérieux, secret des origines, lutte du bien et du mal, et ce personnage insaisissable, qui apparaît là où on l’attend le moins, escorté des "flammes", ses trois chats incandescents. Mais Charlie Bone n’a pas de grandes ambitions, en matière de sorcellerie. Il trouverait même son don plutôt embarrassant s’il ne lui donnait l’occasion de faire le bonheur autour de lui, dénoncer les injustices, défendre les faibles, protéger sa mère et sa grand-mère et vivre après tout ça, une vraie vie de vrai petit garçon.

Alors même si l’argument manque un peu d’originalité, les histoires de sorciers continuent à faire rêver et celle-ci n’est pas si mal tournée !

Jenny Nimmo, Minuit sonne pour Charlie Bone (Midnight for Charlie Bone, traduit de l’anglais par Elisheva Marciano), M6 éditions, 330 pages, 12 €
10/12 ans