Maxime Le Forestier - la chronique du concert

Notre avis : Six ans après Le Cadeau, Maxime Le Forestier propose un nouvel album Paraître ou ne pas être. L’artiste possède l’art de créer des atmosphères bienveillantes ou gentiment ironiques. La musique est douce, les chansons souvent profondes, sous couvert de légèreté. Le rythme alterne entre langoureuse musicalité et mots ciselés.
Sur scène, fidèle au titre de son nouvel opus, Maxime Le Forestier est assez solennel, en costume noir et chemise blanche, au milieu d’un jeu de lumières a minima. Pas d’artifice ni de grands gestes, uniquement de l’authenticité. Entre deux titres, il parle doucement, simplement, sobrement. Il est entouré de cinq jeunes musiciens dont Arthur, son fils, qui chante parfois avec son père. Beaucoup de pudeur entre les Forestier. On ressent un plaisir partagé, une sorte d’émerveillement intérieur. Tout est feutré.
Son répertoire, plein de bonhomie, fait assurément partie du patrimoine musical. Les chansons sont parfois surannées, mais c’est ce qui fait leur charme. Les mélodies forment une seule et même famille. Le public, parfois debout, fredonne les refrains les plus connus : San Francisco , Mon frère, Né quelque part, Passer ma route...
On sent dans la salle le goût de la nostalgie. La quasi totalité du public est de la génération de Maxime Le Forestier.
Le chanteur se pose en observateur de la vie avec un rapport intime ou distancié, dans la lignée de Brassens, auquel il rend hommage. Sa voix exprime à elle seule toute une sensibilité.