Le 12 avril 2021
Les mots dansent, reflètent l’humeur, la langueur ou la célérité du morceau de musique qui égrène ses notes, alors que Pauline Delabroy-Allard écrit son désarroi nostalgique et passionné.
- Auteur : Pauline Delabroy-Allard
- Collection : L’Iconopop
- Editeur : L’Iconoclaste
- Genre : Photographie, Journal, Poésie
- Nationalité : Française
- Date de sortie : 8 avril 2021
- Plus d'informations : Le site de l’éditeur
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Résumé : Elle se retire seule, loin du monde, dans une maison comme une tanière. Chaque jour, elle choisit un vinyle, écrit et prend des photos. Elle laisse venir les sentiments et les souvenirs, elle fait parler les plafonds et les murs. Et cette maison tanière devient la nôtre.
Critique : Loin du monde pour quelques semaines, entre bénédiction et sortilège, abritée par la Maison Tanière qui menace presque de s’effondrer, murs décrépis et plafonds troués d’étoiles aussi grosses que des météores, que des métaphores, Pauline Delabroy-Allard écrit. En poésie, elle dit la vie retrouvée, la vie crainte, la vie donnée. Elle dit la maternité qui déchire et celle qui réconforte, elle dit l’amour qui embrase et caresse, elle dit la douleur amère de la peur, la douceur âpre du silence imparfait, soudain traversé de musique vacillante. Un vinyle par jour, un poème sur ces notes frémissantes, illustré par la pochette en équilibre sur un meuble, dans une main tendue, ou sur un papier peint en lambeaux – en équilibre, comme les mots de l’auteure-poète qui embrasse l’atmosphère de cette maison refuge, fait siens son indolence insolente et ses défauts. Ces quelques jours ouvrent une parenthèse où se mettent en sourdine les urgences et les craintes les plus brûlantes ; mais pas l’appel de la passion. La présence de celles qui partagent son existence plane sur ses vers, enfant et compagne, astres, soleils directeurs. Ses mots dansent autant que son corps meurtri, les souvenirs traversent comme un rayon de soleil, un rayon de miel, ses comptines-tragédies, entre tendresse et reconstruction.
Et puis, un autre été. 2017 est loin, déjà envolé. Août n’est pas encore là, mais la chaleur de juillet fait onduler les plafonds, vagues de torpeur qui envahissent les « jours allongés » de Pauline Delabroy-Allard. Les pochettes colorées des vinyles ont disparu, remplacées par ce qu’elle voit, un sol ou un lit, un toit instable, pourtant si rassurant au-dessus de sa tête palpitant de pensées, de souffrance tamisée. L’intimité qui la lie au lecteur est toujours aussi vive, tel un fil tendu, sur le point de se rompre, effiloché à certains endroits, bribes d’abandon et de confiance.
Pauline Delabroy-Allard - Maison Tanière
L’Iconoclaste
80 pages
13,00 euros
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