Deux collégiens à la découverte d’Akira à la galerie Glénat

Le 8 Juin dernier, Iliès et Arsène, deux élèves de troisième, se sont rendus à la Galerie Glénat pour le superbe hommage rendu à Otomo, le créateur d’Akira, par de très nombreux dessinateurs. Il s’agit de l’exposition que Glénat avait réalisée avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême en 2016, présenté dans son intégralité et augmentée de nouveaux hommages.

"Avant d’y aller, notre professeur de français nous a envoyé l’invitation" raconte Iliès "j’étais assez surpris car je ne connaissais pas du tout ce manga. Au début, je pensais (en voyant seulement l’affiche) que ça racontait l’histoire d’un mécanicien, une sorte de Bob le bricoleur japonais. Mais j’étais loin, mais alors très loin de m’imaginer que l’histoire ce passait dans un Tokyo post­apocalyptique ravagé par la Troisième Guerre mondiale et que le héros soit un X­men ! En tout cas ça ma donné envie de le lire". ­

Arsène, quant à lui, raconte "qu’une fois arrivé, j’ai été surpris par la taille de la galerie, elle était tellement imposante, j’ai eu peur de me perdre dedans … Je croyais qu’il y aurait un banquet mais nous avons eu droit uniquement à de l’alcool et du jus d’orange, quoique le jus d’orange était plutôt bon. Tout comme mon ami, je ne savais rien à propos d’Akira jusqu’au moment où j’ai lu les premières pages, une histoire à laquelle on s’accroche vite et dont on veut connaître le dénouement. Contrairement à Iliès, je considère que comparer les jeunes adolescents mutants à des X­men est une grossière erreur. Je pense plutôt que chaque mutant est la personnification d’une arme (je pense particulièrement aux bombes) et Akira serait une bombe atomique, comme celle qui détruit le Néo­Tokyo d’Otomo au début du manga, sur lesquelles l’armée essayerait d’avoir une emprise". ­

Iliès de répondre que "malgré la taille de la structure, les dessins exposés étaient agréables à voir, il y avait beaucoup d’artistes et de styles différents à travers les planches. Personnellement, une seule m’a beaucoup marqué, c’est celle de l’artiste Kalonji".

kalonji

Arsène estime que "ne connaissant pas le légendaire personnage (ou en tout cas très peu) nous sommes allés nous informer en demandant à certaines personnes ce qu’ils pensaient du manga et les retours ont été très positifs.
Mais la partie la plus intéressante à mes yeux, bien plus que le vernissage en lui­ même, c’était les rencontres avec les différents dessinateurs qui ont participé à cette hommage, comme par exemple Stéphane Levallois, j’ai pu lui demander divers conseils pour dessiner et commencer une BD. Il travaille de manière traditionnelle (par couleurs directes), nous avons ensuite discuter de la technique des dessinateurs actuels, en évoquant ceux qui utilisent une palette graphique permettant de faire la coloration et l’encrage par ordinateur."

Pierre Alary

Ils concluent tous deux que ce fut "un joli choc culturel en somme dont les deux novices sont ressortis un peu plus instruits".

Exposition visible jusqu’au 26 juin 2016.
Un catalogue est disponible en tirage limité numéroté à 999 ex.
format 27,5×32 cm, 88 pages, 29€
exclusivement disponible à la Galerie Glénat