Ludo, Max, Vincent, Éric... et les autres
Le 10 novembre 2018
Les joies et les travers de l’amitié unissant une bande de trentenaires, traités sur un mode tragi-comique avec beaucoup de subtilité.
- Réalisateur : Guillaume Canet
- Acteurs : Benoît Magimel, François Cluzet , Marion Cotillard, Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Pascale Arbillot, Anne Marivin, Valérie Bonneton, Laurent Lafitte
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Français
- Distributeur : Europa Corp
- Durée : 2h25mn
- Date télé : 21 novembre 2024 21:10
- Chaîne : 6ter
- Box-office : 5 457 251 entrées France / 1 036 187 entrées Paris Périphérie
- Date de sortie : 20 octobre 2010
Résumé : À la suite d’un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlés. Ils vont enfin devoir lever les "petits mouchoirs" qu’ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.
Critique : Casting de choix à l’appui (une fois de plus), le troisième long-métrage de Guillaume Canet après Mon idole et Ne le dis à personne est un film de potes, dans tous les sens du terme. Le réalisateur a su s’entourer de proches dont la complicité rejaillit à l’écran pour raconter une histoire d’amitiés au masculin.
Représentative d’une certaine frange parisienne "bobo trendy", la bande de copains est ainsi formée d’Éric (Gilles Lellouche), un comédien mineur plutôt instable ; Antoine (Laurent Lafitte), l’amoureux éconduit égocentrique ; Marie (Marion Cotillard), la globe-trotteuse incapable de s’investir dans une relation, Ludo (Jean Dujardin), le roi de la déconne ; et Vincent (Benoît Magimel), l’ostéopathe en plein doute. Sans oublier Max (François Cluzet), le chef d’entreprise dépressif et grande gueule, qui occupe la place du grand frère auprès du groupe et ouvre chaque année sa maison au bord de la mer pour l’été. Mais cette année-là, le temps des vacances devient l’occasion d’une introspection de chacun et de l’amitié qui les unit les uns aux autres.
Les petits mouchoirs fait souvent penser à l’univers des films de Sautet - Vincent, François, Paul et les autres inévitablement, ou encore César et Rosalie. D’une part, du fait de son traitement sans concession de l’amitié, avec son lot d’hypocrisie et de mesquineries en tout genre ; et d’autre part, en raison du décor : les scènes d’excursion en mer ou de groupe sur la plage. Grâce à une écriture sur le fil du rasoir où le tragique le dispute constamment au comique, et vice-versa, un sens des dialogues et des situations, et une dramaturgie des plus efficaces (avec un coup de théâtre et une chute que l’on taira pour laisser le suspense entier), ce film fleuve, de près de deux heure heures et demie tout de même, tient jusqu’au bout ses promesses.
- © 2010 Europa Corp. Tous droits réservés.
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federer 9 octobre 2010
Les petits mouchoirs - Guillaume Canet - critique
Des films comme on aimerait en voir plus souve nt, v oila ce que les français peuvent faire du bon cinéma. Mélange subtile de sentiments et de comédie. L’amitié la vrai pas celle de facebook, le film tient sans problème les 2h20. A recommander
Norman06 31 octobre 2010
Les petits mouchoirs - Guillaume Canet - critique
Piètre cinéaste et vrai démagogue du spectacle, Canet est un peu le Lelouch du nouveau millénaire. Plagiant sans complexe les univers de Sautet ou Yves Robert, il propose un récit insipide, tout de clichés lénifiants sur l’amour, l’amitié et la vie, en alternant sentimentalisme de roman de gare, humour pathétique et grossièreté mélodramatique. Nul doute que cela triomphera au box office et récoltera sa moisson de nominations aux César, tout en en concrétisant aucune... Le cabotinage d’acteurs en roue libre n’arrange rien et ne permet même pas compenser la médiocrité de ce cinéma de mode.
Jujulcactus 5 décembre 2010
Les petits mouchoirs - Guillaume Canet - critique
Vu en avant première, « Les petits mouchoirs » étaient très attendus : Guillaume Canet et son casting de luxe ont de quoi faire saliver ! Mais malheureusement, comme souvent après l’impatience, la déception... Alors que son auteur vante la sincérité de son oeuvre partout dans les médias, moi j’ai ressenti tout simplement le contraire : une véritable démonstration ! Un film fait pour plaire, un film fait pour marquer sans la nuance et la sensibilité que j’aurais cru y trouver. Ici on passe de l’humour forcé façon grosse comédie (François Cluzet trop dans la farce ...) à du drame le plus pathétique qui soit, comme si pour nous toucher il fallait que tous les personnages se mettent à hurler de douleur, à chialer jusqu’à n’en plus pouvoir ...Mais non ! D’ailleurs la scène la plus forte peut-être, c’est celle où Pascale Arbillot court sur la plage avec toute sa rage ... ça c’est fort, c’est sensible (bien que la musique soit omniprésente et souligne le côté tire-larme comme souvent dans le film...). Car le nouveau film de Guillaume Canet n’est pas dénué d’émotions ni d’humour, mais c’est dans ces moments moins mis en avant que cela s’exprime. Malgré la longueur du film et son caractère prévisible, pas d’ennui à l’horizon : l’ambiance de vacances est agréable, et porté par un casting qui dans l’ensemble tiens bien ses promesses : Pascale Arbillot et Valérie Bonneton se démarquant quand même. Voulant manipuler de nombreux sujets, le film écume les maladresses et n’échappe pas à certains clichés, mais se révèle bien plus fréquentable qu’une bonne partie des comédies françaises. Au final une comédie dramatique honnête mais qui a manqué de subtilité pour me toucher ou me faire rire... Dommage.
Sébastien Schreurs 27 février 2011
Les petits mouchoirs - Guillaume Canet - critique
Le coup d’essai de Canet à la réalisation ("Mon idole") laissait entrevoir de belles ambitions pour la suite. Hélas, "Ne le dis à personne" évitait le pire grâce au dévouement sans bornes de son pote Cluzet (magistral comme souvent). Ici, il touche le fond en plagiant lamentablement "Les copains d’abord" de Kasdan et l’univers intimiste de Sautet qui le mène droit au désastre dans un dernier quart d’heure complètement risible. Même Cluzet n’est pas à son affaire, c’est tout dire...