Le 30 octobre 2013
- Festival : Quai Des Bulles 2013 (St-Malo)
J’te passerais tout ça à la Javel, moi !
De retour de Saint-Malo, le sourire aux lèvres et de la déjection de goéland dans les cheveux (goéland, pas mouette ; surtout ne pas dire "mouette" aux locaux, ça les énerve), je me devais de faire un papier sur Quai des Bulles. Mais que dire ? Que le public a explosé le record d’affluence ? Qu’il y avait tout un régiment d’auteurs incroyables ? Que les bénévoles étaient magnifiques ? Oui, je pouvais dire tout ça mais avoue que, toi, lecteur intelligent et exigeant, ça ne t’aurait pas fait palpiter plus que ça. Sans compter que ça ne m’aurait pas fait gagner le Pulitzer !
Bedeo étant le site n°1 de l’information BD (source : moi-même), notre rôle est de vous éclairer sur ce que les autres ne vous montrent pas (car probablement infiltrés et corrompus par des reptiliens complotistes franc-maçons). Véritable exercice d’investigation, cet article va vous dévoiler les dessous peu reluisants de Quai des Bulles. Même si l’on doit jeter une tête dans la mare et que des pavés vont tomber mais vous devez savoir. C’est notre droit, notre devoir.
Geluck et son chat jouent les stars à Saint-Malo. Et ce devant une foule conquise. Même notre ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, est venue échanger avec le Belge cathodique. Ses premiers mots - exclusivité Bédéo - furent : " Bonjour. C’est vous le dessinateur ? Ah, je ne vous voyais pas comme ça. Vous pourriez me dédicacer mon Katz, s’il vous plait ?". Car, oui, loin des caméras et des projecteurs, la rébellion s’organise contre l’empire chatlactique ! A sa tête, Ian "chewbacca" Dairin et son Katz (avec Del, chez Makaka) oppose son félin rigolo au gros chat cravaté. Pendant que l’un se prend pour Dieu, l’autre vénère la croquette. Un autre style, un autre succès car Katz plait à tous et à toutes. D’ailleurs, tout le stock est parti sur les trois jours. C’est un signe, non ?
Un palmarès 2013 talentueux. Effectivement, sur la photo, Frederik Peeters, Riff Reb’s, Chloé Cruchaudet et Florine Pigny ont l’air ravi. Mais une fois que le crépitement des flashs s’est tu, c’est le désespoir qui s’empare des artistes. Car à la gloire, s’ajoutent les "prix" : une gomme géante pour Florine, un crayon d’1m50 pour Frederik (si ça se trouve on ne peut même pas dessiner avec) et un gros cœur souriant pour Chloé. Même le chèque de Riff est en bois. Que faire des prix ? les mettre sur la cheminée ? Les monter en broche ? Les débiter en morceaux au cas où l’hiver serait rude ? Non, vraiment, être reconnu c’est vraiment la galère.
Aurélie Filipetti en visite surprise. On en a déjà parlé, notre ministre de la Culture est venue faire un tour rapide mais remarqué à Quai des Bulles. Les organisateurs étaient ravis et les journalistes ont pu faire de bons papiers. Mais à la base, ça ne devait pas se passer comme ça ! Car ce que tout le monde ignore - scoop Bédéo - c’est que cette petite ballade devait se faire dans le plus strict anonymat. L’idée était juste de rencontrer Jean-Joseph Julaud, l’auteur de l’Histoire de France pour les Nuls sur le stand First Editions : "Bonjour Monsieur Julaud, vous avez le tome sur les grandes crises ? Oui ? Vous pourriez me le dédicacer, svp ? Voilà, au nom de François. Merci". Raté, Lili, on t’a bien grillé sur ce coup-là !
Jean-Claude Fournier présent à l’expo qui lui était consacrée. Très bien. Mais à l’exposition de La Cerise, on n’a vu aucune trace de la fille de chez Groupama. C’était très décevant.
38 000 visiteurs à St-Malo, record battu. Coïncidence ou relation de cause à effet, ce record est battu l’année où Bédéo (avec quelques autres sites BD incontournables) a un stand. Après, et pour paraphraser un grand philosophe, chacun a sa liberté de pensée mais on ne me fera pas croire que c’est un simple hasard.
La machine à dédicaces a fait sensation. Et du bruit, aussi. Plein.
Donc, voici la triste vérité sur l’envers du décor de Quai des Bulles. Ce n’est pas très reluisant, n’est-ce pas ? Mais le mieux, lecteur, c’est que tu y ailles constater par toi-même. C’est ce que nous ferons, nous, l’année prochaine. Et puis, après tout, c’est sympa : il y a la mer, le soleil et les gens sont cools, et il y a plein d’auteurs époustouflants, et des expos qui déchirent la rétine, et des animations zygomatistes et... et... et en fait, Quai des Bulles, c’est vraiment trop bien !!!
Sources : Ouest-France, Ouest-France, Ouest-France, Bodoï, Ouest-France et Ouest-France
PS : Estimez-vous heureux, vous avez échappé au titre "Quai des Bulles ? Que d’la balle !".
Galerie Photos
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