Le 6 mars 2019
Quels sont les clips de rap français qui nous ont le plus marqués ce mois-ci ?
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Premier article d’une nouvelle rubrique (normalement) mensuelle créée dans l’idée d’assurer le flux important de sorties de sons clippés, ce top sans classement se donne pour but de recenser les quelques vidéos qui nous ont tapés dans l’œil (dans le mien en tout cas) pour de multiples raisons que l’on étayera selon chaque clip. L’objectif derrière cela est déjà de brasser une multitude d’artistes du rap français, parfois très différents les uns des autres, et de leur travail, de ceux de réalisateurs et de son équipe pour accoucher de vidéos marquantes, percutantes, originales, touchantes et / ou folles. Comme il n’y a pas de clips sans morceaux, les deux auront leur importance dans notre sélection parfaitement subjective ; autrement dit un clip génial accompagnant un mauvais morceau ( = un morceau que l’on aime pas, calmez-vous tout de suite) ou un morceau moyen ne trouvera pas sa place ici, et inversement, sauf exception. Voilà pour la présentation succincte, maintenant place à la liste pour le mois de février (ça aurait dû commencer au mois de janvier en fait, faut remercier la procrastination).
Kobo – OKLM Freestyle
On commence par une exception, parce que pourquoi pas après tout. Un clip soigné mais banal pour un morceau saigné quasi-quotidiennement depuis sa sortie, voilà ce qu’est pour nous ce freestyle pour la radio OKLM. Après l’excellent Baltimore (vidéo magnifique en passant), Kobo revient au morceau chanté avec une maîtrise vocale étonnante. La voix si atypique du rappeur donne à ce texte déjà mélancolique une force supplémentaire qui ne laisse pas indifférent, enrobé d’un autotune omniprésent mais d’une intelligence rare dans le rap français.
Lomepal – Trop Beau
Idéal lors d’une rupture amoureuse destructrice. Ou pas. Pas sûr que cela aide en tout cas. Le clip de Dario Fau, magnifique et dur, habille parfaitement le morceau, qui n’avait nullement besoin d’une image léchée et de plans très esthétisants pour mettre une claque à l’auditeur. La combinaison des deux forme un court-métrage sensoriel puissant.
Jok’air – Scarla
Gros défouloir en plan-séquence. Violent, énervé, Scarla est un bon gros banger lâché par Jok’Air en guise de premier extrait de son prochain album. L’exercice de style du rappeur et de La Sucrerie est totalement réussi, justement parce qu’il n’offre aucun répit et va jusqu’au bout de son délire sans se défiler.
OrelSan – Discipline
Y a t-il vraiment besoin de s’étendre sur le clip de Discipline ? Après Rêves Bizarres que YouTube n’arrêtait pas de m’envoyer en lecture automatique pendant des semaines, que j’écoute du Lefa, du Scylla ou du Prince Waly (arrêtez le forcing non ?), Orelsan est revenu avec un clip tout aussi riche. Le morceau s’y prêtait bien et le résultat mis en scène par Adrien Lagier et Ousmane Ly est aussi renversant que pertinent, avec une nouvelle fois de nombreux effets spéciaux conférant ce côté frénétique et fou au clip.
PLK – Dingue
Loin d’être le meilleur morceau de PLK, Dingue n’en reste pas moins un bon morceau de divertissement, et le clip rend justice au son entêtant par une mise en scène délirante de Original Kids, à cheval entre sur-esthétisation et kitsch assumé. De l’entertainment réussi.
Bigflo & Oli – Rentrez Chez Vous
Simple, touchant, sincère. Le postulat peut être un peu naïf, mais il parvient au final à toucher à l’aspect humain de la question migratoire, l’une des grandes tragédies de notre époque. Le clip réalisé par Jack-Amin Ibrahim, Julie Perfezou et Camille Verhaeghe illustre avec une très belle simplicité stylistique ce morceau de storytelling.
Alpha Wann – Cascade Remix
Alpha Wann est décidément dans la totale maîtrise de son image. Nouveau clip, nouvelle imagerie, mais finalement très proche de la personnalité du rappeur. Il s’en dégage une vidéo, signée Syrine Boulanouar et Louis Don Dada précise, léchée, technique, sans esbroufe. Du pur Alpha Wann.
Laylow – Vent de l’est
Autre morceau de rupture amoureuse, mais traitement différent. Laylow met lui-même en image l’auto-destruction qui l’anime dans ce morceau amer sur la perte d’une femme. Le clip est froid et Laylow, au look de rockstar au bord du suicide, semble totalement possédé par son mal. En apparence simple, la vidéo enchaîne les plans puissants (difficile de ne pas voir des similitudes comportementales entre Laylow et Willard dans la première scène d’Apocalypse Now).
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