Le 22 décembre 2012
- Voir le dossier : Bilan 2012
Une année décevante sans temps fort. Pas étonnant que la fréquentation baisse...
Une année décevante sans temps fort. Pas étonnant que la fréquentation baisse...
Peu d’enthousiasme autour de la production 2012. Sans saveur, imparfaite, répétitive, banale... Désolé, Starbuck ne m’a pas fait rire, j’ai eu un peu de mal avec son principal protagoniste. De rouille et d’os ne m’a pas touché. Je n’ai pas vu Amour, à regret, pour sa thématique. L’exaltation a fait défaut au cinéma proposé dans nos salles, avec des biopics ronflants, des comédies françaises édifiantes, des productions animées en 3D sans aucun intérêt, des auteurs en perte de vitesse (Tim Burton se répète, David Cronenberg nous emmerde).
Les distributeurs français ont été frileux, incapables de prendre des risques dans des choix indépendants innovants, nous inondant de productions mondiales aux thèmes rabâchées (j’ai déserté l’Iran cette année !), évitant la production hispanique (Insensibles, c’était pourtant fort), en faveur d’un cinéma italien un peu rébarbatif (même si mon numéro 1 de l’année est transalpin !). Et puis tant d’inédits pour autant de documentaires aussi pertinents soient-ils qui n’ont pas leur place sur un grand écran. Cela laisse dubitatif.
Du côté du prestige, Cannes n’a pas été d’un grand niveau, Holy Motors et Les bêtes du sud sauvage resteront sûrement parmi les meilleurs moments de la dernière édition, puisque, je le répète, De rouille et d’os, cela n’a pas vraiment été la claque que j’attendais.
Il a fallu aller chercher les pépites en Norvège (Oslo 31 août, film sur la dépression terrifiant) ou au Portugal (l’étonnant Tabou et ses images désormais mythiques de pur cinéma), pour trouver quelques instants d’émotion, quand Terra Ferma nous a profondément ému !
En France, on saluera le retour d’Ozon, brillant marionnettiste ou encore celui miraculeux de Leos Carax, avec son étrange Holy Motors, pour remuer une cinématographie plan-plan.
Du côté du cinéma commercial, de très bonnes surprises toutefois : Le territoire des loups, mélange subtil d’action et d’émotions fortes, Dark Knight rises, certes moins bon que ses prédécesseurs, mais tout de même formidable, Skyfall, probablement le meilleur James Bond, et surtout L’Odyssée de Pi, véritable révolution technologique qui s’avère être une autre pépite d’humanité. Dommage que le Hobbit lui vole toutes les grandes salles de cette fin d’année, même si le Peter Jackson est un autre monument hollywoodien, il faut bien le dire !
1 Terra Ferma (Emanuele Crialese)
2 Oslo 31 août (Joachim Trier)
3 Holy Motors>br>
4 L’Odyssée de Pi (Ang Lee)
5 Dans la maison (François Ozon)
6 Le paradis des bêtes (Estelle Larrivaz)
7 Tabou (Miguel Gomez)
8 Take Shelter (Jeff Nichols)
9 Le Territoire des loups (Joe Carnahan)
10 Week-end (Andrew Haigh)
A retenir également, en vrac...
– Les films français de l’année : Holy Motors, Dans la maison, Le prénom, La clinique de l’amour, Le grand soir, Les Adieux à la reine, Un monde sans femmes
– Les inédits de l’année : The Woman, Retreat, The Incident
– Les meilleures franchises de l’année : Le Hobbit : un voyage inattendu, Skyfall, Dark Knight Rises
– Les trips de l’année : Holy Motors, Dubaï Flamingo, Oregonian
– Le film d’animation de l’année : L’étrange pouvoir de Norman, Les enfants loups, Ame & Yuki, Tatsumi
– Les film indépendants américains de l’année : Les bêtes du sud sauvage, Bellflower
– Le film de S.F. de l’année : Prometheus, Looper
– Les films asiatiques de l’année : The Raid, Tatsumi
– Les films d’horreur de l’année : La cabane dans les bois, the Incident, VHS, Citadel
– Le film 3D de l’année : L’Odysée de Pi
– Les documentaires de l’année : Les nouveaux Chiens de Garde
– Le documenteur de l’année : Chronicle
– La comédie de l’année : Les Kaïra, The Dictator, Le grand soir, Le prénom, La clinique de l’amour
– Les romances de l’année : Populaire, Week-end, W.E : Wallis & Edward
- Les films que je n’ai pas envie de voir : J. Edgar, Laurence anyways, Cheval de guerre, Star wars 1 3D
– Les reprises de l’année : La clepsydre (HD), Pulsions (HD), Tess (HD), Colonel Blimp (HD), Le Fleuve (HD)
– Les films qui ne servent à rien : Mais qui a re-tué Pamela Rose, The Amazing spider-man, Indian Palace, John Carter
– Le film gay de l’année : Week-end
– Les films que je regrette de ne pas avoir vus : Les hauts de Hurlevent (Andrea Arnold), Ernest et Célestine, la chasse, Amour, Despues de Lucia, Adrienn Pal, Tyrannosaur, Faust, Moonrise Kingdom, Les vieux chats, Quelques heures de printemps
– Les teen movies de l’année : Chronicle, Hunger Games
– La B.O. de l’année : W.E. : Wallis & Edward
– Le générique de l’année : Millénium, les hommes qui n’aimaient pas les femmes
– Les déceptions de l’année : Rebelle (Pixar), De rouille et d’os, Twixt, Starbuck
– Les navets de l’année : Le pacte, Ma première fois, Possédée, Silent Hill 2, Clochette et le secret des fées, Un plan parfait, Bowling, Battleship, Lock out, Plan de table, Disparue, Sans issue, The devil Inside, la vérité si je mens 3, La colère des Titans, Il était une fois, une fois, La mer à boire, Recherche bad boys désespérément, 10 jours en or
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