Le 22 avril 2022
Un gros éleveur de chevaux et ses deux fils doivent convoyer un important troupeau à la ville pour le vendre. Un passionnant et subtil western qui mérite largement d’être (re) découvert.


- Réalisateur : Phil Karlson
- Acteurs : Van Heflin, Tab Hunter, James Darren, Kathryn Grant, Edward Platt
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Columbia Pictures
- Editeur vidéo : Seven sept, Sidonis Calysta
- Durée : 1h35mn
- VOD : Filmo
- Titre original : Gunman's Walk
- Date de sortie : 6 février 1959

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Résumé : Lee Hackett (Van Heflin) dirige son important élevage de chevaux d’une main de fer. Veuf, il fait de même avec ses deux fils . Il marque pourtant une préférence pour Ed, le cadet (Tab Hunter), bon tireur qui lui ressemble plus malgré son caractère impulsif. L’aîné, Davey (James Darren), pacifique et réfléchi, supporte cette situation en silence.
Critique : Lors d’une virée, les deux frères vont recruter deux cow-boys métis pour compléter l’équipe qui va les aider à convoyer un troupeau de chevaux destiné à être vendu à la ville. Davey, à cette occasion, ne sera pas insensible au charme de la sœur de l’un d’eux.
Ce western psychologique installe immédiatement les conditions du drame à venir avec un scénario extrêmement bien écrit, dû à Frank S. Nugent, et des personnages dessinés avec précision jusqu’au moindre second rôle. Le père, ancien pionnier de l’Ouest, qui s’est fait tout seul, a su bâtir l’une des plus grosses fermes de la région. Fort de son statut social et adepte d’une justice expéditive, il est désormais un homme du passé. Sa préférence pour son cadet qui lui ressemble, pourtant tête brûlée, va être à l’origine de bien des soucis. Les choses ne vont pas s’arranger quand il apprendra que son aîné est amoureux d’une femme ayant du sang indien.
Le récit, qui respecte tous les codes du genre, chevauchées, bagarres de saloon, ou encore maniement des armes, aborde aussi avec beaucoup de subtilité les rapports familiaux, le recours à la violence, le racisme et même le pouvoir de l’argent. L’histoire est d’autant plus pertinente que les deux protagonistes principaux, le père et le fils prodigue sont loin de susciter la sympathie.
Le réalisateur Phil Karlson, qui mérite d’être redécouvert, propose un splendide film aussi pertinent que passionnant, s’inscrivant dans l’évolution du western, plus psychologique et complexe, qui s’amorçait à la fin des années 1950. Dans une belle distribution, on peut retenir les excellentes prestations de Van Heflin, en chef de clan massif et impressionnant, et Tab Hunter, transformé en quasi psychopathe, dans l’un de ses meilleurs rôles.