Le 19 décembre 2022
Un officier nordiste va poursuivre un groupe d’évadés sudistes qui ont enlevé sa fiancée. Western poussif de la fin des années 1960, période où le genre peinait à se renouveler aux États-Unis.


- Réalisateur : Phil Karlson
- Acteurs : Harry Dean Stanton, Glenn Ford, George Hamilton, Inger Stevens, Paul Petersen
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Columbia Pictures
- Editeur vidéo : Seven sept, Sidonis Calysta
- Durée : 1h28mn
- Titre original : A Time for Killing
- Date de sortie : 1er août 1967

L'a vu
Veut le voir
Résumé : Texas 1865, fin de la guerre de Sécession : des prisonniers sudistes menés par le capitaine Bentley (George Hamilton) vont s’évader d’un camp dirigé par les nordistes. Dans leur fuite, ils vont enlever Emily (Inger Stevens), la fiancée de l’un des officiers du camp, le major Wolcott (Glenn Ford).
Critique : Western réalisé à la fin de la glorieuse époque hollywoodienne du genre, celui-ci pâtit aussi d’un changement de metteur en scène en cours de tournage qui n’a pas dû faciliter les choses. Commencé par Roger Corman, un original des séries B qui s’embrouilla avec la production, il fut repris, terminé et signé du seul Phil Karlson, un autre habitué, en mode plus classique des séries B.
On trouve tous les ingrédients de ce qui paraissait renouveler et moderniser le genre un peu essoufflé aux États-Unis : des protagonistes pour la plupart antipathiques, la bêtise rivalisant avec la crasse, le tout dans un climat de violence plutôt sadique, tendance déjà expérimentée avec davantage de bonheur par les Italiens lors de cette décennie.
Dans ce contexte, avec une histoire somme toute classique, les deux principaux protagonistes ne brillent pas particulièrement : Glenn Ford est trop âgé pour le rôle et quelque peu indifférent, et George Hamilton hésite constamment entre le beau ténébreux et le parfait salaud.
Il faut y ajouter deux duos de seconds rôles bien surprenants et en décalage du récit, qui détonnent sans rien n’y apporter : deux comiques troupiers paresseux et froussards côté Nordistes, et deux bagarreurs jusqu’au-boutistes côté Sudistes.
Reste une Inger Stevens (bien seule) qui apporte un peu de subtilité avec son personnage très ambigu, et une fin aussi immorale qu’inattendue.
Bien mieux que ce western bancal, il vaut mieux se souvenir de Phil Karlson pour Le salaire de la violence (Gunman’s Walk 1958), autre western aux accents shakespeariens, extrêmement bien écrit et interprété.
À noter dans un petit rôle un Harrison Ford presque méconnaissable qui se faisait appeler alors Harrison J. Ford !
- Copyright Columbia Pictures