Le mystère de la chambre jaune - Bruno Podalydès - critique

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Critique : Pour cette cinquième adaptation à l’écran du roman de Gaston Leroux (la dernière remonte à 1965 pour la télévision), Bruno Polydalès surprend dès la première bobine. En filmant en gros plan les rouages de mécanismes à la façon de Jeunet dans Delicatessen, le cinéaste nous propulse dans un monde imaginaire à la logique d’un boulier. Joseph Rouletabille (Denis Podalydès, le frère), le sympathique reporter/enquêteur (mais pas flic) y fait office de mathématicien du crime. Un personnage qui aurait inspiré Hergé pour créer Tintin. Cette idée a d’ailleurs dû imprégner notre réalisateur car son image est finalement très proche de la célèbre bande dessinée. Les policiers ressemblent aux Dupont (avec leurs chapeaux melon), le vieux Stangerson au professeur Tournesol.

A cela, Bruno Polydalès tente d’apporter une touche toute personnelle en mélangeant les genres cinématographiques : la comédie, le mélodrame, le burlesque, le policier. Les plans sont des dessins et les protagonistes offrent des traits de caractère tant surréalistes que romanesques (qui vont des déplacements fantasques de Rouletabille aux numéros de prestidigitations de l’inspecteur Larsan...). Les acteurs s’en donnent à cœur joie. Claude Rich en juge débonnaire, Pierre Arditi en inspecteur de choc, Sabine Azéma en mystérieuse victime et surtout Olivier Gourmet en éternel (looser) fiancé. On respire la bonne humeur d’une équipe qui a pris du plaisir à travailler ensemble. Malheureusement, le résultat n’est pas à la hauteur du casting. Dommage !