Le 25 juillet 2024
La tendresse des sentiments adoucit notre Cruchot national, mais elle n’affine pas pour autant les gags.
- Réalisateur : Jean Girault
- Acteurs : Jean Lefebvre, Nicole Garcia, Michel Galabru, Geneviève Grad, Louis de Funès, Claude Gensac, Christian Marin, Mario David, Guy Grosso, Michel Modo, Yves Vincent, René Berthier
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français, Italien
- Durée : 1h32mn
- Date télé : 21 août 2024 22:25
- Chaîne : 6ter
- Date de sortie : 30 octobre 1968
- Voir le dossier : Les Gendarmes et autres corps à Saint-Tropez
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Résumé : Le maréchal des logis-chef Cruchot rencontre suite à un accident Josépha, la veuve d’un colonel de gendarmerie.
Critique : Dès le troisième épisode de la série, on sent que la date de péremption est passée. Alors, on organise un rebondissement : le veuf Cruchot rencontre la veuve Josépha et Claude Gensac, recommandée par l’épouse de l’acteur, devient l’éternelle "biche" du gendarme. C’est à peu près le seul intérêt de ce film aussi lourd que ses gags, aussi pesant que la bêtise des personnages, les seconds rôles jouant l’ahurissement avec un œil éteint et une conviction absente : Fougasse, Merlot, Tricard, Berlicot sont à l’image de leur patronyme et l’on n’en ajoutera pas plus. Au premier plan, Galabru éructe, de Funès s’agite, Gensac multiplie les œillades. Et lorsque les deux tourtereaux timides esquissent un rapprochement physique, leurs corps s’électrisent. Jean Girault se croit tenu d’en faire un running gag.
De son côté, Geneviève Grad confirme que son emploi de jeune fille à papa consiste à jouer les idiotes, même lorsqu’elle s’avise d’imiter -fort mal- l’enfant capricieuse, pour ridiculiser le mensonge de son père : le gag est tellement faisandé qu’on a envie de partir comme Cruchot. De l’autre côté de la porte. Alors, pas une scène à sauver ? Pas une fantaisie à retenir ? Il faudrait, pour cela, que l’hystérie et les cris ne recouvrent pas les intentions comiques. À cette aune, on retiendra une seule scène : l’examen passé par Gerber et Cruchot. Louis de Funès y excelle dans une séquence parfaitement muette, qui est un hommage à ses glorieux aînés, Keaton et Chaplin en tête. Bien sûr, le segment de trois minutes n’a aucun génie. Mais à ce moment précis, contraint à la fixité, l’acteur déploie des possibilités réduites à quelques gestes moléculaires, qui suscitent une question : pourquoi ne pas avoir offert à un si grand talent la possibilité d’une œuvre parfaitement silencieuse ?
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