Le 16 août 2022
Girault croit qu’en exportant ses tentatives d’humour aux États-Unis, son cinéma prendra des couleurs. Mais la malédiction le poursuit. Pas un gag n’arrache le sourire.
- Réalisateur : Jean Girault
- Acteurs : Jean Lefebvre, Michel Galabru, Geneviève Grad, Louis de Funès, Christian Marin, Billy Kearns, Guy Grosso, Michel Modo, Alan Scott
- Genre : Comédie, Nanar
- Nationalité : Français, Italien
- Durée : 1h41mn
- Date télé : 20 août 2024 22:25
- Chaîne : 6ter
- Date de sortie : 29 octobre 1965
- Voir le dossier : Les Gendarmes et autres corps à Saint-Tropez
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Résumé : La brigade de Saint-Tropez est désignée pour représenter la France au Congrès Internationnal de Gendarmerie à New York.
Critique : Au bout d’une demi-heure, on regarde déjà sa montre et on pense volontiers : aucun gag potable. Aucune proposition comique qui arrache un sourire. Il reste encore soixante minutes de film. Et tandis que Cruchot croit voir sa fille partout, qui effectivement se trouve à New York, on symbolise volontiers l’affaire. Le maréchal des logis-chef court après Nicole comme Girault après son premier effet zygomatique convenable, sans s’imaginer que la malédiction le poursuit du Havre à Big Apple, jusqu’au paquebot qui le mène de l’une à l’autre ville. On escomptait une croisière de rêve avec la fine fleur de l’humour français. Or, la traversée transatlantique s’éternise, parce qu’on ne peut pas croire qu’à un tel degré de nullité artistique les comédiens aient une chance de s’en sortir.
À quai, ce n’est pas mieux : Christian Marin bredouille trois répliques, Grosso et Modo font tapisserie, passent la moitié de leur temps à se mettre au garde-à-vous et à marcher comme des robots en plein New York ; Jean Lefebvre joue un personnage qui, malade, ne verra jamais la Grosse Pomme et on est presque soulagé pour lui qu’il n’ait pas plus de scènes dans ce naufrage. Quant à Gerber-Galabru, il entreprend de faire psychanalyser son collègue et la séance, caricaturale à souhait, donnerait presque envie de se cacher sous le divan, tant il s’exhale de cette séquence des effluves de poujadisme. Mais le sommet demeure tout de même la parodie de West Side Story, alors dans toutes les mémoires, dont le réalisateur propose une relecture débile, sur fond d’entrecôte volée. Un cauchemar, on vous dit.
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