Material girl in a material world
Le 10 mars 2019
Une divine comédie noire et épicée signée Alex de la Iglesia.


- Réalisateur : Álex de la Iglesia
- Acteurs : Guillermo Toledo, Monica Cervera
- Genre : Comédie, Trash
- Nationalité : Espagnol, Italien
- Editeur vidéo : La Fabrique de films
- Durée : 1h44mn
- Box-office : 140.067 entrées France / 61.774 entrées P.P
- Titre original : Crimen Ferpecto
- Date de sortie : 11 mai 2005

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L’argument : Le vendeur le plus séduisant d’un grand magasin tue un collègue rival par accident. Une des vendeuses du rayon parfumerie est témoin de la scène et en profite pour lui faire un perfide chantage sexuel.
Notre avis : Le crime farpait raconte sommairement l’histoire d’un chef de rayon obligé de s’acoquiner avec un boudin. En effet, suite à un imbroglio, elle a été témoin d’un meurtre qu’il a commis accidentellement et décide pour lui de cacher le corps. L’histoire n’est évidemment qu’un prétexte pour stigmatiser le culte de la beauté et scruter des êtres pervers. Álex de la Iglesia, réalisateur de séries B très sympathiques (Mes chers voisins, Le jour de la bête), revient avec une nouvelle comédie gaguesque et macabre qui s’impose mine de rien comme un summum dans sa filmographie. En s’intéressant aux apparences souriantes des galeries marchandes et en causant de la laideur physique des gens, cette comédie noire fait rire jaune.
Tiraillé par de profondes réminiscences polanskiennes (après Mes chers voisins et Le jour de la bête, encore une scène inspirée du si indispensable Locataire), Álex de la Iglesia édifie une œuvre acrobatique et très drôle qui contredit l’apparente mollesse et les bons sentiments un peu excessifs de son 800 balles. On préfère quand Alex est méchant. Ce qui tombe bien puisque ici il est très méchant. En un simple plan, son Crime farpait démolit l’optimisme du film précédent et revient à un pessimisme très marqué. On dissimule mal son plaisir, on rit bruyamment et fréquemment. Malgré quelques baisses de régime et une exploitation un rien pesante de Don Antonio en conscience hachée, Le crime farpait s’impose, à l’instar de l’excellent A dirty shame de John Waters, comme un délire tellement irresponsable qu’il en devient hautement recommandable. Donc joie.
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