Le 17 février 2024
La version polanskienne du célèbre mythe vampirique. Un divertissement daté, qui paraît aujourd’hui bien anecdotique dans la filmographie de son auteur.


- Réalisateur : Roman Polanski
- Acteurs : Roman Polanski, Jack MacGowran, Sharon Tate, Alfie Bass, Ferdy Mayne, Ronald Lacey , Iain Quarrier
- Genre : Parodie, Film de vampire, Comédie horrifique
- Nationalité : Américain, Britannique
- Distributeur : Warner Bros. France
- Durée : 1h48mn
- Reprise: 28 avril 2010
- Box-office : 3 557 355 entrées (France)
- Titre original : The Fearless Vampire Killers
- Date de sortie : 31 janvier 1968
Résumé : Persuadé que les vampires existent, le professeur Abronsius consacre tout son temps à la traque de cette espèce effrayante. Accompagné par son fidèle assistant, le jeune Alfred, ce scientifique farfelu parcourt la Transylvanie et finit par arriver dans un petit village qui semble être un nid de vampires. Dans la taverne, des gousses d’ail ornent les murs. Les habitants n’osent répondre à ses questions et semblent terrifiés par une étrange présence. Bientôt, la fille de l’aubergiste, Sarah, est enlevée par un vampire. Abronsius et Alfred, transi d’amour devant la belle jeune fille, partent à sa recherche…
Critique : Certes, il y a la ravissante et regrettée Sharon Tate dans un rôle de victime contaminée. Certes, Abronsius est un savant farfelu à tête d’Einstein, dont on suit les aventures, sans déplaisir.
Pour autant, cette parodie so sixties, qui a acquis le statut de film culte, a tout de même bien vieilli : de l’auberge des autochtones au château du comte vampirique, tout sent la reconstitution toc en studio, dans des couleurs aux tonalités exagérément sombres ou criardes. Quant aux gags, s’ils arrachent parfois quelques sourires, on ne peut pas dire qu’ils signent la présence d’un réalisateur doué pour la comédie : Polanski n’a pas son pareil pour créer des ambiances troubles ou oppressantes, pas pour les mettre à distance sur le mode du pastiche. Dans un rôle touchant et maladroit, le personnage que joue le réalisateur parvient à susciter une forme d’indulgence, mais aucun des décalages privilégiés ne s’éloigne des clichés du mythe vampirique (miroirs invalides, crucifix salvateur, terreurs nocturnes).
En fait, la pochade a du mal à cacher le potentiel film, réellement terrifiant, que le metteur en scène aurait pu tirer d’une telle allégeance. On entrevoit ce long métrage jamais advenu à travers des séquences dramatiques d’une grande beauté : en premier lieu, l’agression de Sarah, dans son bain, que présagent des flocons de neige qui se confondent avec la mousse. Le comte surgit alors dans un mouvement ralenti dont l’effet immédiat est de dilater sa présence, comme si la silhouette allait fondre au contact de l’eau. On regrette d’ailleurs que l’excellent Ferdy Mayne, aussi élégant que Christopher Lee, ne soit réduit qu’à un rôle subalterne, tant il en impose, même lorsqu’il se pourlèche rapidement les babines. La fin du long métrage assigne au mythe la valeur convenue d’un mal endémique : si l’ultime pied-de-nez s’avère gouleyant, on dispose tout de même d’une avance narrative confortable, pour prévoir que le naïf Alfred et son maître rejoindront définitivement le royaume des ombres.
birulune 11 février 2017
Le bal des vampires - Roman Polanski - critique
Presque 50 ans ce film !
Et quel engouement !
Passablement vieillot et pas drôle du tout mais sympa a regarder pour une film ayant traversé un demi-siècle presque indemne
Ne pas s’attendre à de la franche rigolade