USS Colorado
Le 5 janvier 2014
Complot politique, sous-marin nucléaire et soupçon d’action au menu d’une série qui dut rendre les armes et hisser le drapeau blanc des suites d’une lutte impitoyable contre l’audimat.
- Réalisateur : Divers
- Acteurs : Scott Speedman, Robert Patrick, Andre Braugher, Daisy Betts
- Genre : Drame, Action, Thriller, Série télé
- Nationalité : Américain
- : Sony Pictures Home Entertainment
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– Date de sortie en DVD : 9 octobre 2013
Complot politique, sous-marin nucléaire et soupçon d’action au menu d’une série qui dut rendre les armes et hisser le drapeau blanc des suites d’une lutte impitoyable contre l’audimat.
L’argument : Le sous-marin américain Colorado se trouve à 150m sous l’océan Indien quand ordre lui est donné de lancer ses missiles nucléaires sur le Pakistan. Le capitaine Marcus Chaplin et l’officier Sam Kendal remettent l’ordre en question et demandent confirmation, mais pour toute réponse, ils encaissent la salve d’un autre sous-marin américain. L’équipage se réfugie alors sur une île exotique dans un point reculé de la planète. Apatrides et traqués, les marins décident de fonder leur propre pays, le plus petit au monde à posséder l’arme nucléaire ! Ils doivent désormais prouver leur innocence, et trouver qui est à l’origine de ce complot aux proportions nucléaires.
Notre avis : Diffusée entre septembre 2012 et janvier 2013 aux Etats-Unis, la nouvelle série de Shawn Ryan (connu des sériphiles pour être le créateur de la remarquable série policière The Shield) se voit annulée après la diffusion de seulement quelques épisodes sur la chaîne américaine ABC. Elle paye le contrecoup de mauvaises audiences dans une case horaire pourtant jugée difficile (le jeudi soir entre 20h et 21h). Last Resort rassemble un peu moins de 10 millions de téléspectateurs pour la diffusion du pilote, les semaines suivantes les chiffres sont en chute libre et sonne le glas de l’USS Colorado et son équipage (des moyennes décevantes de seulement 6 millions de suiveurs), touché-coulé... ABC annonce cependant que les 13 épisodes produits et commandés (soit une demi saison) seront tous diffusés. Les scénaristes auront le temps de réécrire les scripts des derniers épisodes afin d’y apporter une conclusion.
Cette histoire de sous-marin US et ses missiles nucléaires devenu ennemi de la nation suite au refus d’obéir à une frappe sur le Pakistan démarrait pourtant sous les meilleurs auspices. Quoi qu’on en dise le pilote et la mise en place des enjeux qui en découlent demeurent d’une réelle efficacité. Par contre, imaginer un capitaine et son équipage fonder sur une île le plus petit pays au monde à posséder une puissance nucléaire pour se dresser contre une conspiration en plus haut lieu du gouvernement américain vous paraîtra très vite difficilement envisageable. Qu’à cela ne tienne, pour noyer le poisson (ou plutôt le navire immergé) on pourra se rattraper sur le savoir-faire de Shawn Ryan pour mettre en place une intrigue façonnée sur le modèle des techno-thrillers du regretté Tom Clancy. D’un point de vue cinématographique, le stress des profondeurs ne parvient toutefois pas à procurer les mêmes sensations que la crème du genre (A la poursuite d’octobre rouge, USS Alabama). On constate que la majorité des épisodes se déroulent sur les terres exotiques d’une petite île dirigée d’une main de fer par un maire à moitié truand.
La série met en scène foule de personnages dont les principaux sont plutôt convaincants. Le capitaine Marcus Chaplin interprété par le saisissant Andre Braugher, symbole d’honneur et de résistance est le prototype de l’officier formé à sauter le dernier du navire quoi qu’il advienne. Son second, Sam Kendal (Scott Speedman) assure l’essentiel avec sa belle gueule et sa carrure. Mais la bonne surprise du casting est à attribuer au revenant Robert Patrick, génial en chef de pont cynique et railleur, jamais en panne pour balancer des répliques d’un sarcasme délectable. Pour la touche de féminité, on retiendra les interprétations assez solides de Daisy Betts (le lieutenant Grace Shepard), la française Camille De Pazzis ou encore Autumn Reeser. Une petite troupe qui sera sans cesse confrontée au doute et à la transgression. Leur capitaine mène-t-il ses hommes vers une noble cause ou tout simplement droit dans le mur ?
Là où Last Resort faillit en partie, c’est lorsqu’il adopte un rythme qui a tendance à tâtonner en choisissant de s’attarder parfois sur des choses insignifiantes et qu’il laisse de côté des événements qui méritaient d’être plus approfondis. Les errances qui ont conduit la série à sa perte ? Possible en effet que le spectateur n’ait pas pu trouver l’addiction recherchée. En tout cas, une fois l’annonce de la fin du show, on sent que les scénaristes ont mis les bouchées doubles, tout s’accélère ardemment sur les 4 derniers épisodes. On perçoit alors très bien que sous-intrigues et personnages secondaires se voient sacrifiés au profit d’un fil rouge devenu prioritaire. Cette précipitation ne s’avère pas foncièrement mauvaise pour le spectateur. L’attention est à nouveau captée même si des scènes clés sont expédiées et que les ambitions de départ se voient forcément bridées. Toutes les pièces du puzzle se rassemblent dans un dernier épisode qui permet ainsi le dénouement de tout un complot politique.
On quitte Last Resort avec un léger goût amer. La série méritait sûrement mieux si on lui avait laissé sa chance. Il y avait des arguments à faire valoir même s’il lui manquait néanmoins ce petit côté addictif si recherché dans ce type de show.
LE TEST DVD :
Les suppléments :
Cette édition DVD dispose de 13 modules d’une durée comprise entre 4 et 5 minutes. Du making-of du pilote à la conception des décors en passant par le recours aux effets spéciaux numériques, les personnages et enfin l’épilogue mis en boîte dans l’urgence mais qui semble pourtant satisfaire toute l’équipe, il y a de quoi se documenter sur la série même si tout n’est pas constamment approfondi.
L’image :
La qualité de l’image est excellente pour le format. Un joli piqué, des contrastes de bonne tenue et des couleurs radieuses en particulier dans les scènes verdoyantes sur l’île. La lisibilité est également irréprochable à l’intérieur du sous-marin avec un travail précis sur les lumières.
Le son :
Le Dolby Digital 2.0 Surround en VF manque un peu de peps malgré quelques effets intéressants. On lui préférera le Dolby Digital 5.1 de la version anglaise bien plus fourni en éléments sonores. A noter que le doublage français rend plutôt bien. Mais pour les puristes, ne pas vouloir visionner une série américaine en VO s’apparente toujours à une certaine forme de sacrilège.
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