My name is Winczlav, Largo Winczlav !
Le 11 mai 2014
En dépit de difficultés à trouver son rythme, le film s’avère au final une adaptation fidèle de l’esprit de la série, emmenée par un Tomer Sisley plus vrai que nature.
- Réalisateur : Jérôme Salle
- Acteurs : Miki Manojlović, Nicolas Vaude, Kristin Scott Thomas, Gilbert Melki, Anne Consigny, Karel Roden, Mélanie Thierry, Tomer Sisley, Steven Waddington, Benjamin Siksou
- Genre : Aventures, Action
- Nationalité : Français
- Distributeur : Wild Bunch Distribution
- Editeur vidéo : Wild Side Video
- Durée : 1h48mn
- Date télé : 15 août 2024 23:40
- Chaîne : TMC
- Date de sortie : 17 décembre 2008
Résumé : Nerio Winch est retrouvé noyé. Une mort forcément suspecte lorsqu’on sait qu’il s’agit du fondateur et principal actionnaire de l’un des plus grands groupes industriels du monde, le Groupe W. Qui va hériter de son empire ? Officiellement le milliardaire n’avait pas de famille, mais Nerio gardait un secret : un fils, Largo, adopté presque trente ans plus tôt dans un orphelinat bosniaque. Pour le moment, le jeune héritier croupit dans une prison du fin fond de l’Amazonie, accusé, à tort, de trafic de drogue. Nerio assassiné. Largo emprisonné. Et si ces deux affaires faisaient partie d’un seul et même complot visant à prendre le contrôle de l’empire Winch ?
Crédit : Largo Winch est une adaptation assez fidèle des deux premiers tomes de la célèbre série créée par Jean Van Hamme et Philippe Francq, L’héritier et Le Groupe W, avec dans le rôle titre Tomer Sisley. Afin de mettre un terme à l’intenable suspense, disons tout de suite que l’acteur se révèle très convaincant, aussi à l’aise dans les scènes d’action et les cascades musclées que dans le second degré inhérent au personnage. Le reste du casting, de son côté, ne comporte dans l’ensemble pas de fausse note, si ce n’est la difficulté à faire avaler la ressemblance entre Largo adolescent (Benjamin Siksou) et adulte.
- © Wild Bunch Distribution
Ce blockbuster made in France, attendu depuis plusieurs années (la campagne d’affichage a commencé il y a plus d’un an !) se divise en deux temps. Une première partie assez poussive, consacrée à l’exposition du héros avec une foultitude de flash-back destinés à nous plonger dans son enfance et son adolescence. Souffrant de problèmes de rythme, elle englobe également le meurtre de Nerio Winch - la raison d’être de la série et du métrage - transposé pour l’occasion, mais sans vraiment convaincre, sur le yacht du milliardaire.
- © Wild Bunch Distribution
La deuxième partie s’avère par contre franchement réjouissante. Enfin libéré de l’inévitable mise en perspective du héros, le film peut prendre son envol en se consacrant au développement de l’intrigue, à savoir la course contre la montre de Largo pour prouver sa qualité d’héritier du groupe W. Multipliant les péripéties et rebondissements (course-poursuites véritablement spectaculaires, bagarres plus ou moins efficaces), l’action s’installe alors, s’inscrivant véritablement dans l’esprit de la série, défini en ces termes par Van Hamme : « Un jeune homme qui hérite d’une fortune et qui est un peu boy-scout dans sa tête ». Dès lors, les lecteurs retrouveront un certain nombre de figures incontournables : Gauthier, le majordome, Miss Pennywinkle, l’indispensable secrétaire, et surtout Freddy, personnage central présent dès le tome 1, interprété ici par Gilbert Melki. On regrette au passage que cette figure soit vidée de sa substance ; les scénaristes ont fait totalement fi de son passé (dans la série, il est un ancien pilote militaire israélien emprisonné pour rébellion, puis évadé et recueilli par Nerio Winch), si ce n’est pour la cicatrice, en dépit du potentiel de l’acteur. Adaptation oblige, on notera aussi l’éviction de Simon Ovronnaz, ami fidèle de Largo, avec qui il s’échappe de prison, toujours dans le tome 1.
- © Wild Bunch Distribution
Dans l’ensemble, le passage sur le grand écran du célèbre play-boy milliardaire en blue-jean s’avère plutôt réussi (il faut dire que les moyens sont là avec un budget de 24 millions d’euros), de nature à séduire néophytes comme aficionados. Parions que ce premier opus sera suivi de nombreux autres, les 15 albums de la série (un tome 16 à sortir en novembre) ayant assez de matière pour nourrir d’autres aventures cinématographiques.
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Frédéric Mignard 9 décembre 2008
Largo Winch - Jérôme Salle - critique
Le premier vrai blockbuster français à l’Américaine. Un James Bond national, qui après 15 minutes laborieuses, écrase largement l’insipide Quantum of Solace !
roger w 29 décembre 2008
Largo Winch - Jérôme Salle - critique
Enfin une BD fidèlement et intelligemment adaptée ! Il était temps. Ce premier volet des aventures de Largo Winch reprend les deux premiers albums avec un vrai souci de clarté et d’efficacité. Sans jamais perdre de vue son sujet, Salle signe une oeuvre compacte, parfaitement maîtrisée sur le plan scénaristique et qui nous embarque pendant près de deux heures dans un divertissement impeccable. Du beau travail.