Comédies dramatiques
Le 4 septembre 2002
Portrait d’une femme qui court après son passé pour reconstruire son présent.
- Réalisateur : Olivier Dahan
- Acteurs : Isabelle Huppert, Pascal Greggory, Maud Forget
- Genre : Drame
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : Studiocanal
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– Durée : 1h33mn
Après Frères, Déjà mort et Le petit Poucet, Olivier Dahan revient avec un film d’un genre nouveau. Entre road-movie et drame psychologique, La vie promise brosse le portrait d’une femme qui court après son passé pour se construire au présent.
Sylvia (Isabelle Huppert) est incapable de supporter les contraintes du quotidien. Elle se prostitue à Nice et entretient une relation difficile avec sa fille, Laurence (Maud Forget), qu’elle aimerait bien ne plus voir du tout. Après le meurtre d’un proxénète, elles se voient pourtant contraintes de partir ensemble en cavale. Sylvia, qui ne sait pas où aller, tente alors de retrouver son premier mari dont elle a eu un fils. Sur leur route, elles croisent Joshua (Pascal Greggory). Il est en liberté provisoire et a décidé de ne pas retourner en prison.
La vie promise ne raconte pas seulement l’histoire d’une fuite. Il y a une dimension esthétique et poétique très forte dans ce film. La caméra prend le temps de s’attarder sur un paysage, l’eau qui court ou un coquelicot agité par le vent. Ces passages contemplatifs, soutenus par une bande originale très forte (on y retrouve notamment le titre Again d’Archive), génèrent une émotion intense et créent une ambiance particulière.
Sylvia, Laurence et Joshua voyagent dans une France américaine. Néons, motels, panoramas immenses, les paysages du Midi sont transfigurés. On y sent le souffle des grands espaces, et au milieu de tout cela, la solitude et la fêlure de Sylvia.
Elle a quitté son mari, son fils, abandonné sa fille à des familles d’accueil. Parce qu’elle voulait être libre, parce qu’elle ne supportait pas de devoir confronter sa réalité à ses rêves d’enfant, à la vie qu’elle s’était promise lorsqu’elle était petite fille. Sylvia est l’héritière d’une génération qui croyait farouchement à l’avènement d’un monde meilleur, et qui ne peut pas faire le deuil de ses aspirations.
Tout cela est largement cristallisé dans l’utilisation de couleurs qui vous sautent au visage. La blondeur de Sylvia, son petit pull rose vif, les champs de lavande, le bleu du ciel... Couleurs criardes qui évoquent le chromatisme pop art et créent un tableau irréel où s’expriment toute la violence, tout le dénuement, mais aussi tous les rêves de ces personnages en fuite.
Peu à peu, la cavale de Sylvia se transforme en voyage initiatique. Au bout du chemin, il y a la vie, la vie promise.
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