Le 12 octobre 2023
Le retour d’un Indien, médaillé de la guerre de Sécession, est diversement apprécié. L’un des premiers westerns "pro-Indiens" tourné par Anthony Mann, qui va devenir l’un de ses plus prestigieux réalisateurs des années 1950.


- Réalisateur : Anthony Mann
- Acteurs : Robert Taylor, Marshall Thompson, Bruce Cowling, Paula Raymond, Louis Calhern, Spring Byington, Edgar Buchanan, Rhys Williams, James Mitchell
- Genre : Western, Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Wild Side Video
- Durée : 1h24mn
- Date télé : 18 février 2025 22:20
- Chaîne : Ciné+ Classic
- Titre original : Devil's Doorway
- Date de sortie : 23 mai 1952

L'a vu
Veut le voir
– Année de production : 1950
Résumé : Lance Poole (Robert Taylor), de la tribu indienne des Shoshones du Wyoming, revient de la guerre de Sécession avec la médaille d’honneur du congrès.
Critique : Lance se présente au saloon où il est accueilli par des anciens qui, pour la plupart, se félicitent de son retour. Mais pas tous, plusieurs autres hommes toisent cet Indien qu’ils méprisent à plus d’un titre : non seulement il revient comme héros de guerre, mais de plus il est membre d’une famille qui possède des terres que beaucoup convoitent. L’avocat Verne Coolan (Louis Calhern), fraîchement débarqué, est l’un des plus fervents ennemis de la population indienne.
À peine rentré chez lui, Lance va accompagner les derniers moments de son père, âgé et malade, devenant ainsi le nouveau chef de clan. Parallèlement, les autorités vont interdire aux Indiens de posséder des terres, afin de favoriser les colons qui ont besoin d’espace pour leur bétail. Seule Orrie Masters (Paula Raymond), une avocate débutante, va accepter d’aider officiellement Lance, lâché par la plupart des Blancs.
Moins connu que La flèche brisée (Broken Arrow) de Delmer Daves, produit par la Twenty Century Fox avec James Stewart, cet excellent film beaucoup plus âpre, en noir en blanc, est lui aussi l’un des premiers westerns pro-Indiens, et étonnamment produit par la MGM, studio plus habitué aux films pour la famille et aux grands spectacles.
Si Robert Taylor ne démérite pas dans une composition assez classique pour lui, c’est surtout Louis Calhern, que l’on retient dans un rôle de méchant, suave, élégant et beau parleur pour mieux cacher son racisme et ses très mauvaises attentions.
Anthony Mann réalisera ensuite, de 1950 à 1955, cinq westerns mémorables tous interprétés par James Stewart, de Winchester 73 à L’homme de la plaine (The Man from Laramie).
- Copyright Metro-Goldwyn-Mayer