Le 9 décembre 2023
Un professeur est attiré par un portrait de femme qu’il découvre dans la vitrine d’une galerie. Petit bijou du film noir américain, malin et manipulateur, signé Fritz Lang.


- Réalisateur : Fritz Lang
- Acteurs : Edward G. Robinson, Joan Bennett, Raymond Massey, Dan Duryea, Edmond Bréon, Dorothy Peterson, Thomas E. Jackson
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Noir et blanc, Policier
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Swashbuckler Films
- Durée : 1h39mn
- Date télé : 21 avril 2024 20:50
- Chaîne : Ciné+ Classic
- Reprise: 16 novembre 2011
- Titre original : The Woman in the Window
- Date de sortie : 28 août 1947

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– Année de production : 1944
Résumé : Richard Wanley (Edward G. Robinson), professeur en criminologie, s’arrête devant une galerie en se rendant à son club où il est subjugué par un portrait de femme. Ses amis, le procureur Frank Lalor (Raymond Massey) et le docteur Barkstane (Edmond Breon), avec qui il a rendez-vous, se moquent de lui en l’observant.
Critique : En sortant de son club, bien après ses deux amis, il repasse devant la galerie et s’attarde de nouveau devant le portrait. C’est à ce moment qu’une femme femme (Joan Bennett) s’approche de lui : elle se présente comme étant Alice, le modèle du tableau. Après les présentations, elle propose à Wanley de l’accompagner à son domicile où elle détient d’autres œuvres du même peintre. D’abord méfiant, Wanley, attiré par la beauté d’Alice, finit par accepter. C’est à partir de là que va commencer pour le professeur un cauchemar qui va durer toute la nuit... quand un meurtre aura lieu. Tout au long de ce film noir extrêmement maîtrisé, Fritz Lang va se jouer de tous les codes du genre pour manipuler le spectateur : le professeur est il si naïf et innocent que cela ? Alice est-elle une jolie fille victime de son charme ou une garce calculatrice ? La police a-t-elle des doutes sur une éventuelle implication de Wanley ou est-ce seulement le fruit de l’imagination du professeur ? Une nouvelle fois, le cinéaste mène une réflexion sur la culpabilité et parsème son récit d’une multitude d’indices qui devraient normalement mener à confondre le coupable. Mais le faux happy end malin va obliger le spectateur à réinterpréter toute l’histoire. C’est à cette occasion que le réalisateur réussit une véritable prouesse de cinéma : il filme Edward G. Robinson qui dort dans un fauteuil avec un costume et se réveille avec un autre, le tout dans un seul et unique plan. Le réalisateur reformera le duo Edward G. Robinson et Joan Bennett dès l’année suivante pour La rue rouge (Scarlett Street), remake de La chienne de Jean Renoir (1931), lui-même inspiré du roman de Georges de la Fouchardière.
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