Le 4 juillet 2024
Seconde Guerre Mondiale : Un professeur américain est envoyé en Suisse pour tenter d’exfiltrer deux collègues. Un Fritz Lang d’espionnage un peu bancal, mais interprété par un impeccable Gary Cooper et qui contient quelques scènes exceptionnelles.
- Réalisateur : Fritz Lang
- Acteurs : Gary Cooper, Lilli Palmer, Marc Lawrence, Ludwig Stössel, Helene Thimig, J. Edward Bromberg, Robert Alda, James Flavin, Vladimir Sokoloff, Ann Dawson
- Genre : Thriller, Film de guerre, Espionnage, Noir et blanc, Thriller politique
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Swashbuckler Films
- Durée : 1h46mn
- Date télé : 25 octobre 2024 23:54
- Chaîne : Ciné+ Classic
- Reprise: 5 août 2015
- Titre original : Cloak and Dagger
- Date de sortie : 24 décembre 1947
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Résumé : Aux États-Unis, pendant la Seconde Guerre mondiale, le professeur Alvah Jesper (Gary Cooper) est contacté par une branche des services secrets appelée "Cloak and Dagger". Il lui est demandé de se rendre en Suisse pour exfiltrer deux collègues contraints par les nazis de travailler sur une bombe atomique.
Critique : Fritz Lang, après deux œuvres noires tournées avec Joan Bennett et Edward G. Robinson, revenait au film de guerre contemporain. Mais le ton est désormais plus inquiétant, les Américains ayant utilisé la bombe atomique et les tensions Est-Ouest commençant à se faire jour. De plus, le long métrage affiche ouvertement son scepticisme vis à vis de l’arme nucléaire.
Malheureusement, le récit, pourtant brillamment mis en scène, hésite entre une histoire d’espionnage originale et une intrigue amoureuse, elle beaucoup plus classique.
Gary Cooper, avec sa grande stature, incarne impeccablement cet éminent professeur plus à l’aise dans son laboratoire que dans le combat pour sa survie.
Une scène de meurtre dans une entrée d’immeuble, s’étirant pendant près de dix minutes, sans fioritures, à part le son d’un orgue de Barbarie, est typique du génie de Fritz Lang. Il réussit même à la clôturer par un clin d’œil à son propre film M le maudit.
La fin plus sombre souhaitée par le cinéaste, basée sur la découverte d’un camp de concentration, ne fut pas retenue par les responsables le studio Warner.
À la place, le récit se termine sur une note romanesque qui rappelle quelque peu le célèbre Casablanca de Michael Curtiz, qui le précède.
- Copyright Warner Bros.
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