Le 11 novembre 2015
- Scénariste : L’Hermenier>
- Dessinateurs : Dem, Looky
- Genre : Conte
- Editeur : BAMBOO
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 1er mai 2015
- Durée : 2
Avec ce second tome se conclut cette version un brin gothique de l’ancienne légende de la Belle et la Bête, avec quelques bonnes surprises.
Résumé :
La Belle et la Bête Volume 2 reprend l’histoire dans une situation incroyable, l’effondrement de la tour du sorcier ! Mais que s’est-il passé ? C’est ce que va nous raconter la Bête dans sa chute. Quoiqu’en y regardant bien, le conteur n’est peut-être pas celui que l’on croit... Si le premier tome démarrait sur un conte de fées, le second commence avec une scène bien réelle et très dure pour son protagoniste, le jeune Liam, meilleur ami et soupirant de Belle !
Notre avis :
L’aventure de Belle continue et il est fort agréable de découvrir cette histoire qui s’éloigne et jongle avec le conte originel. Si les protagonistes nous sont connus par la légende et les nouveaux venus par le premier tome, nous les redécouvrons et la narration prend un tournant imprévu avec cet effondrement. Aurions-nous raté quelque chose ? Pas d’inquiétude, vous le découvrirez au cours de la lecture.
Finalement, en prenant un virage différent tout en collant au conte, la chute - et dans tous les sens du terme – de ce diptyque est bien plus intéressante que son lancement. Si certaines situations sont prévues, les événements s’enchaînent si rapidement qu’on est presque étonnés de les voir arriver.
A l’image du conte, les caractères des protagonistes sont assez simples et archétypaux. Mais cela ne va pas empêcher certains personnages d’évoluer et d’avoir quelques révélations. Notons que la confrontation du sorcier avec lui-même est joliment traitée. Le personnage de Liam offre une belle variante au conte originel et si l’amour triomphe – nous ne vous apprenons rien – il n’est pas là non plus où on s’y attend et la tristesse fera aussi parti de la conclusion de cette histoire.
Des choix narratifs qui permettent donc, dans l’ensemble, de dépasser le conte tout en en gardant l’essence. Notons aussi la présence un peu plus poussée de l’humour dans quelques situations cocasses qui peuvent surprendre dans cette ambiance sombre et gothique, à l’inverse du tome un où il apparaissait, selon nous, de manière surprenante.
Là où l’aspect conte reprend le dessus, c’est dans les obstacles se dressant sur la route des différents personnages. Ils ne semblent jamais insurmontables et l’on suppose ce qui va se passer, bien que tout ne soit pas aussi facilement prévisible. Nous vous laissons donc profiter de ces quelques surprises.
Plus tendu, centré sur moins de personnages, les étrangetés scénaristiques sont moins présentes et c’est tant mieux pour nous, humbles lecteurs !
Dans notre chronique du premier tome, nous soulevions la question « Mais où L’Hermenier veut-il nous emmener ? ». Nous avons maintenant la réponse : vers une fin un peu en marge du conte original mais qui rend l’histoire si plaisante.
Graphiquement, l’album garde ce style sombre avec des personnages réalistes, expressifs, parfois à la limite de l’excès.
Les décors travaillés sont impressionnants, autant que les carcasses abîmés des protagonistes comme le Sorcier ou la Bête – Gwendal de son vrai nom -.
Le cadrage reste dense mais il prend, dans ce second tome, le temps de respirer et de laisser une place à de grands et beaux dessins, qui ne sont pas forcément les décors. Cette double page où Belle fait face à Liam, tous deux séparés par l’action des cases, puis se retrouvant en fin de double page, est assez forte. Mais parfois encore, la densité des décors mélangés dans des cases collées donne une impression de surcharge graphique. Après réflexion, n’est-ce pas aussi cela, le gothique ?
Le problème de visage évoqué dans notre chronique du tome précédent disparaît, tout simplement car le nombre des intervenants est plus limité et l’intrigue se resserre autour de Belle, Liam, le sorcier, Gwendal et Diane ! Et comme il est acquis qu’il existe une ressemblance frappante entre Diane et Belle, on n’est pas surpris.
Looky et Dem ont su garder leur patte du tome précédent, en la faisant évoluer pour ce final tonitruant.
Même si on ne tombe pas des nues, ce tome deux de La Belle et la Bête est une belle surprise, et conclut joliment - pour autant qu’on puisse employer ce terme dans un monde gothique - le crescendo amorcé dans le premier tome.
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Zéda rencontre la Bête...
56 pages - 13,90€
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