Le dernier des cinq westerns Anthony Mann/James Stewart
Le 16 décembre 2020
Dernière collaboration entre Anthony Mann et James Stewart, L’homme de la plaine est un grand western.
- Réalisateur : Anthony Mann
- Acteurs : James Stewart, Cathy O’Donnell, Arthur Kennedy, Wallace Ford, Donald Crisp, Jack Elam
- Genre : Western
- Durée : 1h44mn
- Date télé : 11 septembre 2024 22:20
- Chaîne : TCM Cinéma
- Reprise: 13 juillet 2005
- Titre original : The Man From Laramie
- Date de sortie : 10 décembre 1955
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Résumé : Will débarque dans une ville perdue en territoire apache. Il se heurte à rancher brutal et recherche un mystérieux trafiquant d’armes...
Critique : Ce film constitue la cinquième et dernière collaboration d’Anthony Mann avec James Stewart et il s’agit à nouveau d’un western. Le réalisateur utilise avec talent toutes les possibilités du CinemaScope et du Technicolor, proposant un récit qui se passe en extérieur la majorité du temps, plus précisément dans les montagnes du Nouveau-Mexique. Le scénario extrêmement touffu de Philip Yordan et Frank Burt, qui laisse apparaître quelques trous et certaines invraisemblances, file tellement vite que ces erreurs passent presque inaperçues. En tout cas, les scories ne sont pas de nature à entacher ce grand western.
La vengeance sous-tend le film de bout en bout : Will Lockhart (James Stewart) ne vient en fait à Coranado que pour faire expier la mort de son jeune frère militaire tué avec toute son escouade, et qui cherchait à stopper une vente illicite de fusils aux Apaches. Une fois à Coronado, Will voudra se venger de Dave, suite à la destruction de ses chariots et la perte de ses chevaux. Ce désir se prolonge après plusieurs rebondissements.
De ce long métrage, on retient notamment une scène de répression, sadique et gratuite, qui fait froid dans le dos. Un personnage est blessé à la main par le protagoniste, au cours d’un combat singulier. Rejoint par ses amis qui ceinturent Lockhart, il lui fait bloquer la main pour tirer dessus à bout portant. Durant toute la scène, on ne verra pas le membre blessé et encore moins de goutte de sang. Tout transitera par le visage de James Stewart saisi en gros plan. Puis l’acteur s’éloigne très lentement, sans un mot, pour rejoindre son cheval. Un beau moment de pur cinéma.
Dans un rôle peu loquace, mû par son désir de vengeance, l’acteur fétiche de Mann est impeccable, et une fois de plus, magnifié par la caméra du réalisateur. Arthur Kennedy, à l’instar de son personnage du film Les affameurs (Bend of the River) sorti en 1952, réalisé par le même Anthony Mann, interprète un faux gentil qui se relève en fait le pire de tous.
– Sortie aux États-Unis : 31 août 1955
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