Passion vorace
Le 7 juillet 2017
L’ultime chef-d’œuvre sur l’amour passionnel. À (re)découvrir de toute urgence.
- Réalisateur : Nagisa Oshima
- Acteurs : Eiko Matsuda, Tatsuya Fuji, Meika Seri, Aoi Nakajima, Yasuko Matsui
- Genre : Drame, Érotique
- Nationalité : Français, Japonais
- Distributeur : Tamasa Distribution
- Editeur vidéo : Arte Vidéo
- Durée : 1h45mn
- Reprise: 12 juillet 2017
- Titre original : Ai no korida
- Âge : Interdit aux moins de 16 ans
- Date de sortie : 15 septembre 1976
- Festival : Festival de Cannes 1976
Résumé : Dans une auberge de Tokyo, en 1936, Kichizo, le propriétaire, remarque la servante Sada Abe, lors d’un incident où elle manie le couteau de cuisine avec dextérité... Il est attiré vers elle par un puissant désir sexuel, mais, au lieu d’être rapidement satisfait de ses relations, celles-ci ne font qu’aiguillonner son désir, et sa virilité, sans cesse sollicitée par Sada...
Critique : "C’était à la fin de l’été 1972", raconte Oshima. "Revenant du festival de Venise, où j’avais présenté Une petite sœur pour l’été, je suis passé à Paris. Dans le hall d’une petite salle de projection, le Club 70, Dauman lança soudain la proposition suivante : "Faisons un film ensemble, en coproduction. Ce sera un film érotique. Pour ce qui est du contenu et de l’organisation de la production, je m’en remets à vous. Pour le reste, je fournis l’argent." Ainsi vit le jour L’empire des sens, inspiré de l’histoire d’Abe Sada, qui folle d’amour trancha les parties génitales de son amant. Ce fait divers s’est déroulé en 1936.
Ancienne geisha, Sada est désormais servante dans une auberge à Tokyo. Rapidement, elle attire l’attention de Kichi, le mari de la patronne. Les deux amants sont pris d’une passion charnelle dévorante. Leur recherche du plaisir ultime les conduira jusqu’aux extrémités de leur amour.
Plus de quarante ans après, L’empire des sens reste ce monuments d’érotisme, cet OVNI qui transforme une scène de sexe en déclaration d’amour. Car le film d’Oshima ne se regarde pas comme un simple déballage pornographique. En dépit de la crudité des scènes, le réalisateur est parvenu à un climax tellement chargé d’émotions que le sexe devient familier. On décèle cet amalgame ambigu de plaisir et de mort, séparés par une frontière trop floue pour les deux protagonistes. Oshima signe ni plus ni moins un miracle du septième art, où l’acte d’amour révèle toute sa pureté et sa dangerosité.
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LadyS 16 janvier 2013
L’empire des sens - la critique du film
Un film inoubliable ! Et un réalisateur également inoubliable...