Le club des cinq
Le 14 juillet 2010
On a du mal à suivre sans ennui distingué cette histoire d’une manipulation, qui lorgne trop vers l’air du temps et le jeunisme, encore que les comédiens ne sont pas en cause.
- Réalisateur : Gilles Marchand
- Acteurs : Melvil Poupaud, Grégoire Leprince-Ringuet, Louise Bourgoin, Pauline Étienne
- Genre : Thriller
- Nationalité : Français, Belge
- Distributeur : Haut et Court
- Durée : 1h40mn
- Date de sortie : 14 juillet 2010
- Festival : Festival de Cannes 2010
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Résumé : C’est l’été dans le sud de la France. Gaspard est un adolescent heureux qui partage son temps entre ses amis et sa copine, Marion. Mais Gaspard va rencontrer Sam et sa vie va basculer. Car Sam est une fascinante jeune femme qui cherche dans le jeu virtuel Black Hole un partenaire pour mourir.
Critique : De Gilles Marchand, scénariste inspiré de Ressources humaines et Lemming, nous avions bien aimé Qui a tué Bambi ?, polar psychologique situé en milieu médical, qui offrait à Laurent Lucas un rôle inquiétant. La déception face à L’Autre monde, roman-photo à trame policière exploitant le filon de la mode sur l’univers virtuel, n’en est que plus flagrante. À l’instar de Chatroom, présenté lui aussi en Sélection officielle de Cannes 2010, le récit exploite des pistes déjà balisées par des cinéastes confirmés (Cronenberg, Lynch, les frères Wachowski...) mais peine à tenir la route en raison de la banalité des situations et d’un scénario guère plus inspiré qu’une bande dessinée fauchée.
- Copyright Haut et Court
Certes, le film est habile à montrer l’impact de paroles prononcées dans un jeu virtuel et pouvant avoir des effets sur le monde réel ; la partie animation de l’œuvre est techniquement soignée et toute une mythologie du film noir y semble convoquée, à commencer par le personnage de femme fatale incarnée par Louise Bourgoin. Enfin, le travail sur la photo (une image lumineuse et brillante d’un Marseille estival), le son (qui propose un ressenti mental aux événements) et la musique (du groupe M83), donne la sensation d’un film techniquement soigné, ne voulant pas céder aux sirènes de l’amateurisme.
- Copyright Haut et Court
Mais l’on a bien du mal à suivre sans ennui distingué cette histoire d’une manipulation, qui lorgne trop vers l’air du temps et le jeunisme, encore que les comédiens ne sont pas en cause : plus à l’aise que dans La Princesse de Montpensier, Grégoire Leprince-Ringuet a ce mélange de maturité et de maladresse qui sied bien au rôle ; Pauline Etienne offre ce visage à la fois déterminé et naïf, qui était déjà le sien dans Élève libre ; quant à Melvil Poupaud, il confirme que les rôles de bad guy lui conviennent à merveille, montrant l’étendue d’un talent apprécié plusieurs fois à Cannes, dans des films aussi divers que Le Temps retrouvé, Le Temps qui reste ou Un homme perdu.
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