Une Néo-Zélandaise à l’œuvre encore courte mais mondialement fêtée.
Née en 1954 en Nouvelle-Zélande (Wellington), Jane Campion a suivi des études d’anthropologie jusqu’en 1975. Egalement diplômée en arts, elle se lance dans la réalisation au début des années 80 en suivant des cours à l’Australian School of Film and Television. Rien de très surprenant pour une jeune femme dont la mère était actrice et écrivain, et le père directeur de théâtre !
Ses premiers courts métrages sont immédiatement remarqués et projetés dans différents festivals internationaux. Sans doute prédestinée, la réalisatrice reçoit en 1986 la Palme d’or du meilleur court métrage pour Peel. Cannes, déjà, lui tend les bras.
Son premier long métrage est destiné à la télévision australienne. Il s’agit de Two friends (1985), l’histoire de deux adolescents liés par une solide amitié, séparés par des parcours très différents. Mais c’est avec Sweetie, en 1989, que Jane Campion se jette dans le grand bain du cinéma. Ce film très sombre reçoit un accueil mitigé en raison des thèmes traités par la réalisatrice à travers l’histoire de deux sœurs.
Un ange à ma table (An angel at my table) (1990), film retraçant la vie de la romancière néo-zélandaise Janet Frame, va en revanche lui apporter une reconnaissance indiscutable. La réalisatrice recevra d’ailleurs le Prix spécial du jury au Festival de Venise. Jane Campion ne s’arrête pas en si bon chemin et c’est La leçon de piano (The piano) (1993) qui va constituer le film de tous les succès.
Une trentaine de prix internationaux lui sont alors décernés, dont la Palme d’or de Cannes (Jane Campion est la première femme à recevoir le trophée !), le César du meilleur film étranger, mais aussi de nombreuses récompenses pour l’actrice Holly Hunter. Jane Campion poursuit sa carrière avec, en 1996, l’adaptation d’un roman d’Henry James, The portrait of a lady (Portrait de femme), avec Nicole Kidman dans le rôle princippl, le prenant Holy smoke (1999), avec Kate Winslet et Harvey Keitel, Soft fruit en 2000. In the cut (2002), porté par Meg Ryan, déroute plus d’un spectateur.
Durant les années 2000, elle se fait discrète en participant essentiellement à des anthologies cinématographiques avant de revenir à Cannes en 2009 avec un Bright star qui n’a pas fait l’unanimité.
Filmographie
– Peau (Peel, 1982)
– Sweetie (1989)
– Un ange à ma table (An angel at my table, 1990)
– La leçon de piano (The piano, 1993)
– Portrait de femme (The portrait of a lady, 1996)
– Mishaps of seduction and conquest (1998)
– Holy smoke (1998)
– Soft fruit (2000)
– In the cut (2002)
– Le court des grands (2005)
– 8 (2006)
– Chacun son cinéma (2007)
– Bright star (2009)