Il faut marier papa - Vincente Minnelli - critique

Critique : L’élégant cinéaste Vincente Minnelli, qui est l’auteur de plusieurs chefs-d’œuvre comme Un Américain à Paris ("An American in Paris" 1951), pour citer une comédie musicale ou encore Comme un torrent ("Some Came Running" 1958) dans la catégorie dramatique, revenait à la comédie familiale, genre auquel il s’était déjà frotté précédemment, comme avec Le père de la mariée ("Father of the Bride" 1950)

Ce film, adapté d’un roman de Mark Toby, pur produit "American way of life" du studio MGM, serait presque sans intérêt s’il n’était mis en scène avec classe et aisance par Minnelli. L’histoire, sans grande originalité, place au centre un gamin qui voudrait absolument voir son père se remarier avec Elizabeth (Shirley Jones), la piquante et charmante voisine de palier avec qui il est complice. Mais papa, lui, s’intéresse à Rita (Dina Merrill), une femme sophistiquée, qui reste antipathique à l’enfant.

Glenn Ford et Ronny Howard forment un duo tout à fait charmant de complicité et de chagrin partagé. À noter que le jeune Ronny, Ron à l’âge adulte, deviendra le cinéaste à succès que l’on connaît (Apollo 13 en 1995 pour ne citer qu’un film). Ils sont entourés d’un sympathique trio féminin aux personnalités bien distinctes, composé de Shirley Jones, Stella Stevens et Dina Merrill.

Avec ce petit mélodrame formaté et prévisible mais réussi, Vincente Minnelli prouvait une nouvelle fois toute l’étendue de son talent, tous genres cinématographiques confondus.