La toile d’araignée - Vincente Minnelli - critique

Critique : Le changement de doubles rideaux dans l’un des salons va provoquer plusieurs drames. Le projet retenu était celui des patients soutenues par l’une des enseignantes, Meg Faversen Rinehart (Lauren Bacall), avec l’apport principal des dessins de l’un d’eux, le jeune Steve Holte (John Kerr). Seulement, Karen (Gloria Grahame), l’épouse de McIver, qui se sent délaissée, s’est mise en tête d’en commander d’autres. Le tout sous l’œil circonspect et critique de l’intendante Mlle Inch (Lillian Gish).

Un chassé-croisé de prises de positions, de passages à l’acte, assorti de mensonges et tromperies, va alors s’engager dans ce monde d’ordinaire feutré et policé. Le sournois et poltron Devanal va y voir l’occasion de reprendre la main tout en tentant de séduire la belle Karen, pratique courante pour ce vieux beau. McIver, quant à lui, va tenter de ramener le calme dans la clinique en pleine effervescence, en s’alliant avec Meg l’enseignante à laquelle il ne sera pas insensible.

Ce mélodrame, à la base un peu convenu est transcendé par la brillante mise en scène de Vincente Minnelli, dans de somptueux décors bien mis en valeur par la lumière de George Folsey (un directeur de la photographie vétéran qui a commencé sa carrière en 1916 et travailla régulièrement avec Minnelli). La brillante distribution est l’un des autres atouts de ce brillant exemple ce que peut être la qualité made in Hollywood au meilleur de sa forme.