Le 14 août 2021
Film politique et baroque, le film de Paolo Sorrentino est une satire au vitriol au carrefour des univers de Francesco Rosi et Fellini.
- Réalisateur : Paolo Sorrentino
- Acteurs : Fanny Ardant, Piera Degli Esposti, Toni Servillo, Flavio Bucci, Anna Bonaiuto, Giulio Bosetti, Carlo Buccirosso, Paolo Graziosi, Alberto Cracco
- Genre : Drame, Biopic, Politique
- Nationalité : Italien
- Distributeur : Universal - StudioCanal
- Editeur vidéo : Studiocanal
- Durée : 1h58mn
- Date télé : 14 août 2021 20:50
- Chaîne : Ciné+ Club
- Date de sortie : 31 décembre 2008
- Festival : Festival de Cannes 2008
Résumé : À Rome, à l’aube, quand tout le monde dort, il y a un homme qui ne dort pas. Cet homme s’appelle Giulio Andreotti. Il ne dort pas, car il doit travailler, écrire des livres, mener une vie mondaine et en dernière analyse, prier. Calme, sournois, impénétrable, Andreotti est le pouvoir en Italie depuis quatre décennies.
Critique : Jamais deux sans trois. Après les coups d’essai (ratés) que furent Les conséquences de l’amour et L’ami de la famille, Paolo Sorrentino est revenu en compétition officielle du Festival de Cannes. Mais l’opus 2018 est une bonne surprise, dans laquelle les défauts des œuvres précédentes (clinquant, couleurs kitsch, théâtralisation) s’estompent au profit d’une satire enlevée d’un magnat de la politique italienne. Le récit narre l’ascension et la chute du sénateur Giulio Andreotti, sept fois chef du gouvernement, de 1972 à 1992. Longtemps soupçonné de liens avec la mafia, mais réussissant à effacer toute preuve ou témoignage compromettant, le politicien est par ailleurs bon père de famille et mondain apprécié (succulente apparition de Fanny Ardant).
- Copyright StudioCanal
Sorrentino a déclaré s’être référé à tout un courant du cinéma italien, celui des Petri (Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon) et des Rosi (Cadavres exquis). Pourtant, l’humour et certaines tonalités presque surréalistes l’apparentent plutôt à une veine plus baroque du septième art transalpin, les pantins arpentant les couloirs des palais ministériels ayant pu être échappés de l’univers de Fellini. Toni Servillo, acteur fétiche du cinéaste, impose sa trogne insolite dans cet « opéra-rock politique » tant divertissant que sarcastique. Une bonne surprise, qui a obtenu le Prix du Jury.
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roger w 7 janvier 2009
Il Divo - Paolo Sorrentino - critique
Même si le public français risque d’être destabilisé par la complexité des affaires évoquées par le cinéaste - pour la plupart inconnues ou oubliées - il faut se laisser séduire par ce "il divo" qui pénètre dans les arcanes du pouvoir avec une belle force de persuasion. La présentation des personnages est brillante et le rapprochement effectué entre la mafia, l’Eglise et le pouvoir est plutôt audacieux. Le tout est sublimé par une réalisation virtuose qui réconcilie définitivement avec le cinéma italien.
Norman06 29 avril 2009
Il Divo - Paolo Sorrentino - critique
Une réussite, dans laquelle les défauts des œuvres précédentes du cinéaste (clinquant, couleurs kitsch, théâtralisation) s’estompent au profit d’une satire enlevée d’un magnat de la politique italienne. Malgré l’hommage à tout un courant du cinéma italien, celui des Petri et des Rosi, l’humour et certaines tonalités presque surréalistes font plutôt songer à une veine plus baroque du 7e art transalpin, les pantins arpentant les couloirs des palais ministériels ayant pu être échappés de l’univers de Fellini. Toni Servillo, acteur fétiche du cinéaste, impose sa trogne insolite dans cet « opéra-rock politique » tant divertissant que sarcastique.