Le 26 septembre 2013

- Acteurs : Toni Collette, Dylan McDermott, Tate Donovan
- Genre : Série télé
Cette semaine, c’est la rentrée pour la télévision américaine. Nouvelles saisons, nouvelles séries, l’actualité est riche. Aujourd’hui, on vous parle de Hostages, lancée ce lundi.
CBS lançait ce lundi son unique nouveau drama, Hostages. Beaucoup d’attentes, un beau casting, alors, verdict ?
L’argument : Ellen Sanders, une chirurgienne brillante qui exerce dans un hôpital de Washington D.C., est chargée d’opérer le Président des Etats-Unis. Mais ce qui aurait dû être un honneur se transforme en un enfer : elle se retrouve au coeur d’une conspiration politique. Son mari et ses trois enfants sont pris en otage et les ravisseurs menacent de les exécuter si elle ne suit pas leurs instructions. Commence alors une course contre la montre pour les sauver...
Notre avis : Des têtes bien connues, une histoire faussement complexe, CBS pensait sans doute tenir là un nouvel atout pour son hégémonie télévisuelle. Avec Toni Colette, Dylan McDermott, Tate Donovan et même, le méchant Billy Walsh d’Entourage, Rhys Coiro, Hostages avait su s’entourer d’un bon casting. Mais avec seulement 7,5 millions de téléspectateurs, la série est, au mieux, une grosse claque pour la chaîne. Bon et qualitativement, ça donne quoi ? Et bien, c’est plutôt rythmé, on ne s’ennuie pas. Le suspense fonctionne assez bien, on est dans la pure tradition du drama de Network. Le seul problème, c’est le reste. Et ça commence dès la séquence d’introduction, plus ridicule que les slips de Walter White. On découvre le « héros », un agent spécial, négociant une prise d’otage en deux minutes. Il a le regard ténébreux, une voix virile et il s’en va sur une musique vaguement rock’n’roll. Le problème dans cette façon subtile de s’exclamer « Watch out, we got a badass over here », c’est que c’était déjà cliché il y a dix ans.
© CBS
Le héros sera donc un homme, un vrai. Pour la petite famille prise en otage, c’est dans la même veine. Une adolescente enceinte, un fils qui doit de l’argent à un dealer et un père qui est, évidemment, infidèle. Difficile de faire pire. CBS voulait sans doute proposer une série un peu noire mais pas trop, avec un héros tourmenté et des lourds secrets. C’est raté, on n’est pas sur le câble et les demi-mesures que cela implique ne fonctionnent pas. Rapidement, on découvre que ce « héros » fait partie des « méchants » qui sont, en fait, mignons et tout doux. Tout est trop lisse, même dans les choix moraux que doivent faire les personnages. Le kidnappeur et le kidnappé, chacun est guidé par une raison, semble –il, légitime de faire ce qu’il fait. Au final, le résultat s’avère tiède, on aura au moins évité l’hypothermie. On reviendra quand même la semaine prochaine pour voir où mène l’intrigue. Vous pouvez d’ores et déjà trouver les épisodes en J+24 sur le service de Vod de TF1, au prix exorbitant de 2 euros par épisode.