Le 19 octobre 2019
Un album étonnant, à l’ambiance intimiste. Mais l’ensemble s’avère répétitif.


- Chanteur : Stephan Eicher
- Maison de disque : Universal
- Label : Polydor
- Date de sortie : 20 septembre 2019

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Notre avis : Des rythmes souvent très lents, comme détachés, confèrent une forme de douceur qui suspend le temps. Il y a un côté suranné et rétro dans cet album étonnant. Stéphan Eicher chuchote plus qu’il ne chante, comme pour se confier. Tout est très feutré. Il se dégage de la tristesse et pas mal de mélancolie. « La fête est finie » martèle Stéphan Eicher, en trio avec Axelle Red et Miossec. Les instruments à cordes apportent aussi une touche de lassitude langoureuse.
Homeless Songs est comme une série de réprimandes bienveillantes en douceur, comme si celles-ci s’adressaient à de grands enfants.
Certes, ce n’est pas formaté : Stephan Eicher exprime sa liberté - il sort de plusieurs années de conflit avec Barclay-, mais le résultat est mitigé… C’est uniforme, cela va sans dire, mais surtout très répétitif. L’album ne décolle pas.
Les paroles sont souvent inachevées, même si le fait semble assumé. Ça ne doit pas être le cas pour quelques mélodies lancinantes. L’ensemble s’avère souvent mou, sans réelle profondeur. Stéphan Eicher se répète beaucoup, il semble chercher ses mots et on essaye de chercher aussi, mais...
Le chanteur le dit d’ailleurs en ouverture de l’album : « les paroles ne viennent plus, la musique n’est plus là, comme sec est mon coeur » Beaucoup de morceaux sont chantés en dialecte bernois, dont les mots et la sonorité constituent une musique à eux seuls.
Stephan Eicher poursuit sa route avec Homeless Songs , mais sa voix, reconnaissable entre mille, paraît bien seule et nue dans ce nouvel opus.