Le 5 mars 2020


Une journée dans la vie d’une dessinatrice narquoise, avec les Beatles en musique de fond.
Résumé : June n’a pas envie de se lever, elle a envie d’envoyer balader ses clients et de dire la vérité en soirée, alors en quelques cases, Fabcaro et Evemarie ont décidé lui de donner vie à un récit chronologique, en suivant les étapes d’une journée aussi chaotique que sympathique, d’une vie en vérité très familière...
L’héroïne fait partie de cette génération de trentenaire qui ne peut rien se payer mais de qui on attend tout, maison, enfants, vie sociale et écologie. Alors, elle fume, elle grince des dents, et surtout, elle râle. Entre Garfield et Margaux Motin, ce format de quatre cases surprend au début mais s’avale ensuite très, très rapidement, et on se prend à vouloir d’autres anecdotes, d’autres saynètes, qui seraient d’autres occasions de montrer toute la mauvaise foi et l’humour noir de cette artiste loufoque. Avec Fabcaro aux manettes, on aurait pu s’attendre à plus d’absurde, mais c’est toujours dans le ton et le tempo que se jouent les gags, certains tombant à plat, mais c’est souvent l’effet recherché.
Evemarie, Fabcaro / Delcourt
Le style concocté par Evemarie permet de dévoiler le quotidien d’une fille dans l’air du temps : mal peignée, vêtements boyfriend, l’envie d’arrêter avec la clope au bec, frange qui est le reflet d’un regard... Autant d’éléments qui posent une héroïne, et qui créent une certaine chaleur à ces pages aux couleurs froides et au pessimisme de situation. Ce charisme inattendu vient en partie de ces traits simples, attestant d’une impertinence tranquille et d’une fraîcheur interne.
Evemarie, Fabcaro / Delcourt
Facile d’accès, vite dévoré, classique dans l’âme, ce refrain de Hey June revient en tête aussi facilement qu’une partition signée Ringo, et pourrait bien avoir un beau succès, pas seulement en musique mais aussi en BD...
104 pages - 9,95€