Le 25 décembre 2020
Une belle brochette d’acteurs de nationalités différentes a été convoquée par Howard Hawks pour ce plaisant film d’aventures, truffé de scènes de capture spectaculaires.


- Réalisateur : Howard Hawks
- Acteurs : John Wayne, Gérard Blain, Bruce Cabot, Hardy Krüger, Elsa Martinelli, Red Buttons, Michèle Girardon, Valentin de Vargas
- Genre : Aventures
- Nationalité : Américain
- Durée : 2h40mn
- Date télé : 7 février 2021 20:40
- Chaîne : OCS Géants
- Date de sortie : 17 décembre 1962

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Résumé : Dans le désert du Tanganyiaka (depuis intégré au Zanzibar), un groupe de chasseurs scrute l’horizon à la recherche d’un rhinocéros. Ils sont chargés de capturer des animaux sauvages pour les zoos. Lors de la cavale, un des chasseurs "indian" (Bruce Cabot) est grièvement blessé à la jambe par l’animal. Emmenée par leur responsable, Sean Mercer (John Wayne), toute l’équipe (Hardy Krüger, Valentin de Vargas, Red Buttons et Michèle Girardon) se retrouve à l’hôpital. Un aventurier français (Gérard Blain) les aborde, souhaitant les rejoindre. D’abord repoussé, il est vu d’un meilleur œil quand on apprend qu’il est du même groupe sanguin que le blessé qui a besoin d’une transfusion.
Critique : Howard Hawks put enfin tourner un long métrage en Afrique, comme il le souhaitait depuis un moment grâce au succès de Rio Bravo, sa précédente réalisation datant de 1959.
Le cinéaste nous convie à un film d’aventures dépaysant, mais pas sérieux. Le récit se présente comme une comédie narrant les péripéties d’un groupe hétéroclite de baroudeurs bon enfant. Il y a là un Irlandais (John Wayne), un Allemand (Hardy Krüger), un New-Yorkais (Red Buttons), un Indien d’Amérique (Bruce Cabot), deux Français (Michèle Girardon et Gérard Blain), un Espagnol (Valentin de Vargas) et "l’intruse" italienne, surnommée Dallas (Elsa Martinelli).
Comme souvent chez Hawks, c’est l’effet groupe qui est gage de succès.
Bien que l’intrigue soit fondée sur les relations cocasses entre les personnes, on assiste à des scènes de capture tout à fait impressionnantes (on imagine facilement les risques pris par l’équipe technique et les acteurs). Les chasseurs ont malgré tout la délicatesse de ne jamais rudoyer et encore moins tuer d’animal. Au contraire, ceux-ci sont le plus souvent des acteurs participant aux scènes comiques : ainsi, les trois éléphanteaux prennent Dallas pour leur maman, les chèvres n’arrivent pas à traire, ou encore les autruches se sont sauvées de leur enclos.
Il faut avoir vu ce grand échalas de John Wayne se faire bousculer par les chèvres et se retrouver les quatre fers en l’air, avec un saut de lait renversé sur la tête !
D’une incroyable modernité, misant sur un casting international impeccable, cette comédie d’aventures (un poil trop longue peut-être, presque trois heures) est une vraie réussite.
Décidément, Howard Hawks a su s’adapter avec bonheur à tous les styles.