Le 17 mai 2014
- Date de sortie : 1er mai 2014
Geekopolis ouvre ses portes le temps d’un week-end à la porte de Versailles pour vous entraîner dans les cultures de l’imaginaire au travers de tous les médias culturels, de la BD au jeu vidéo.
Geekopolis vous accueille sur un air de fête et d’originalité. Et effectivement, l’idée de base est excellente, des univers différents aux noms évocateurs – Avalon, Nautilus, Twilight Zone, Metropolis entre autres – tous séparés et promettant une belle immersion spécifique à chacun.
Les exposants font un beau travail sur le sujet et passer devant les vendeurs d’armes médiévales d’Avalon ou les ateliers kimono de Little Tokyo vous fait instantanément voyager.
Il est dommage que les ambiances de chaque "cité" ne se reflètent pas dans une décoration particulière autour des stands. Le seul endroit à faire exception est la ville steampunk qui offre quelques décorations et un beau dépaysement.
Malheureusement, chaque espace consacré s’ouvre par une toile noire ornée d’un simple plan. Quoi de moins attrayant ? Pas de déco futuriste pour le Teklab ? Pas d’ambiances médiévales aux portes d’Avalon ? Pas d’ordinateurs vrombissant à l’orée du Teklab ? Non, juste la fatidique toile noire. Et le plan... Ce qui amène au second reproche que l’on pourrait faire à ce salon : la signalétique.
Un plan à l’entrée de chaque espace, certes, mais même pas un sigle "vous êtes ici" pour se repérer par rapport aux différents accès du dit espace.
Et aucun plan général ! "Comment faire, en partant du Nautilus, pour rejoindre Little Tokyo ?" se demande-t-on forcément à un moment. La réponse ? Comme un véritable aventurier de Jeu de rôle, tu prends ton papier, ton crayon et tu traces ton plan en comptant tes pas ! Ou alors, un bon sort d’orientation dans l’espace te sortira de ce mauvais pas.
Combien de fois ne se sent-on pas comme Thésée dans le labyrinthe, cherchant vainement le fil d’Ariane ?
En terme de minotaures, il faut reconnaître que les visiteurs ont fait énormément d’efforts pour mettre l’ambiance. Une horde de cosplay très réussis issus de tous ces univers se croisent allègrement dans les allées. Un vrai plaisir de voir comment les uns reconstituent le vieux costume lycra de serval tandis que d’autres se lancent dans la réalisation complexe de tenues steampunk. Le tout sous la surveillance de quelques Jedi ou d’un des avatars d’Assassin’s Creed !
En plus d’être joliment costumés, les gens sont souriants et la bonne humeur règne alors que tout le monde prend plaisir à se prêter au jeu des photos.
A côté d’une grande quantité de stands et d’animations, le salon propose aussi deux grands types d’interventions, les conférences – la distinction entre table ronde et conférence n’est pas plus parlant que ça - et les ateliers.
Le tout sur des thèmes variés allant de la BD (oui, BEDEO n’est pas là pour rien), du jeu vidéo, de la littérature, des web-fictions, du jeu de rôles, des feuilletons sonores, de l’animation et j’en oublie certainement.
Bruno Bellamy parlant de son expérience avec les éditeurs BD
Sur la journée de samedi, nous avons pu assister à une conférence sur l’auto-édition en BD, aux conseils pour développer une saga sonore MP3, à un grand hommage à René Borg – rappelez-vous les Shadocks, Watto wattoo et tant d’autres séries qui ont bercé la jeunesse de vos parents voire les vôtres – en présence de son fils, aux contraintes de l’édition de Jeux de Rôles présentées par deux éditeurs de ce secteur, à la présentation de la figure d’Arthur – le roi, pas le copain des Minimoys - et à l’influence d’Edgar Allan Poe dans la littérature fantastique !
Patrick Borg parlant de son père, le regretté René Borg
Les ateliers, eux, offraient la possibilité d’un véritable échange avec les intervenants et l’interactivité était de mise, pour le plus grand plaisir des participants.
Imaginez : Être une des voix de l’enregistrement d’un petit feuilleton sonore avec Blast, Horine et Asmoth, comprenant explications techniques sur le son à la clé ou encore pendant l’atelier projet BD, rencontrer Anaïs Guillemet qui prenait son temps pour répondre aux questions de chacun et expliquer posément, clairement ce qu’attendaient les maisons d’édition en termes de dossiers de présentation de projet BD - une mine d’informations – et bien plus que de l’imaginer, vous pouviez le vivre.
Les ateliers nombreux - à raison de plusieurs par heure à chaque heure de la journée - sont vraiment le moment d’une belle immersion que vous ne regretterez pas.
A côté de tout cela, des expositions. En plus ? Oui, sauf que quelques photos, dessins ou cartons plaqués le long des allées ne constituent pas ce que l’on peut appeler une "exposition".
L’hommage à René Borg repose sur quelques cartons illustrés et informatifs fixés sur les planches des allées. Avec un peu de malchance, vous passerez trois fois devant sans les voir, ne fut-ce qu’à cause de la foule qui circule...
Alors oui, tout n’est pas parfait à Geekopolis, heureusement, il y a de belles surprises et il reste à venir un second jour de voyage au cœurs des cultures de l’imaginaire... ce sera dimanche et nous y serons !
Galerie photos
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