Le 30 juin 2015
- Festival : Geekopolis 2015
- Date de sortie : 1er mai 2015
Geekopolis revient pour sa troisième édition. Première nouvelle, elle est placée sous le signe des maîtres du mal et autres grands méchants qui font peur.
Une troisième saison qui démarre en fanfare, enfin, pas en fanfare de feria, hein, comprenons-nous bien, mais disons alors en grandes pompes, enfin, pas chaussures de géants des neiges, hein, entendons-nous bien. Bon, disons alors une troisième saison qui démarre fort.
L’habitué sera en effet heureux de voir que ce qui l’embêtait l’année dernière a été pris en charge à bras-le-corps par les organisateurs du salon.
Nous parlons bien de la structure des lieux – l’architecture de la cité, si vous préférez un terme plus immersif -. Enfin, une belle agora – bien que composée de tentures noires un peu sombre mais habilement relevées par quelques décorations - pour accueillir le visiteur, ouvrant clairement sur les différents villages du salon bien indiqués à coup de bannières.
A... A...Agora !
Mais minute papillons androïdes ! Peut-être vous demandez-vous de quoi nous parlons, ignorant tout du concept même de Geekopolis.
Alors, tout de suite, le résumé des épisodes précédents : Geekopolis vous propose de vous immerger dans les différentes cultures de l’imaginaire. Amateur d’héroic fantasy chevaleresque, de science-fiction débridée, de steampunk brumeux, de super-héros fougueux, d’orient japonisant ? Dans les artères de Geekopolis bat le sang de tous ces mondes. A vous de tenter le voyage, sans avoir besoin du légendaire Tardis du multicentenaire docteur.
Sur deux jours, découvrez donc au travers de cinq villages dédié chacun à un des ces univers ce qui caractérise ces mondes, et venez partager votre passion.
Voilà l’idée.
Le souci de l’année dernière, c’était, entre autres, qu’on se perdait facilement et que, à moins de semer des cailloux blancs, on ne retrouvait jamais son chemin. Et quand plusieurs centaines de personnes sèment des cailloux blancs, retrouvez sa piste renvoie l’Odyssée à la dimension d’un aller-retour à la boîte aux lettres pour récupérer son courrier de la journée...
Donc, pour éviter que vous passiez dix ans à retrouver votre chemin et, optionnellement, votre chien fidèle, Geekopolis a retravaillé son organisation. En mieux.
Et là, nous pouvons reprendre le cours de notre article et la traversée de cette fameuse Agora, accueil sombre et joliment décoré, qui vous ouvre l’accès au cinq villages, facilement repérables.
Joliment décoré, on vous dit...
Au gré de votre errance, des stands, des arènes, des rencontres, des démonstrations.
Un hallucinant spectacle de manipulation pyrotechnique !
Notons que pour la BD, les Humanoïdes Associés étaient là. Trop rares en salon pour les manquer.
Ah, l’affiche est déjà fatiguée...
Et ils offraient un espace pour nous allécher avec les premières planches du prochain Méta-Baron. Et oui, le retour de cette caste meurtrière est au programme. Nouveau dessinateur, nouvelle histoire, restons donc vigilant !
Petit espace, mais info clé !
A côté de tout cela, bien séparé, un espace pour les conférences abordant différents thèmes, tous liés à un des univers et aux maîtres du mal - le sujet de la saison –, plus loin, un autre espace pour tous les ateliers, un des seuls moyens de vraiment vous immerger dans ces mondes en prenant part de vos petites mains à des activités incluant entre autres la réalisation d’une saga audio, des ateliers d’écriture ou des conseils pour bien mener votre partie de jeu de rôle.
N’oublions pas l’espace dédicace et surtout une grande zone de jeu, où vous pouviez essayer jeux de société, jeux de plateau, jeux de rôles, bref jeux de toutes sortes.
Et y avait du monde prêt à jouer !
Et, bien sûr, une salle de concert à l’écart pour profiter des décibels de groupes enthousiastes ayant mélangé leur passion de geeks avec la musique !
Là, c’est Sega qui met le feu, le groupe, hein, pas la console !
Cerise sur le gâteau, des plans répartis dans le salon pour se repérer ! Que demander de plus pour l’organisation, à part le détecteur de mouvement des Space Marines pourchassant l’Alien !
Pas vraiment des Space Marines, mais des cosplayers de l’espace pour sûr !
Tout cela sent bon. Mieux organisé, mieux géré, alors nous serions-nous retrouvé dans le meilleur des mondes ? Malheureusement pour l’humble explorateur de l’imaginaire, n’est pas Huxley qui veut, même si là n’est pas la prétention des organisateurs. Il reste quelques zones d’ombre qui obscurcissent votre plaisir. Normal pour une saison axée sur les maîtres du mal ? Peut-être. Et puis, si tout était parfait, comment progresser ?
Zone d’ombre, disions-nous ? Le stand ultime de l’homme invisible.
Le salon dure deux jours. Sur deux jours, on compte quarante-huit conférences (certaines incluant deux interventions) pour quatre salles. Cela revient à six conférences par salle par jour. Raisonnable, nous direz-vous ! Mais alors pourquoi diable proposer des conférences pouvant durer trente minutes maximum seulement ! Beaucoup de frustration dans le public. Certains menaçant de se métamorphoser en maître du mal à la prochaine table ronde ne durant pas une bonne heure !
Nous ne pensons pas que c’était l’effet recherché, malgré le thème.
Se détendre en regardant la création en directe d’une belle et grande peinture.
Les ateliers aussi étaient nombreux, d’intérêt variables. Les salles ne pouvaient accueillir qu’une vingtaine de personnes, mais c’était aussi le prix à payer pour la diversité et une offre pléthorique, allant d’ateliers de recettes de saga à la création de saga audio, en passant par l’apprentissage des techniques de maîtrise pour jeux de rôles.
Fabien Fournier et Anne-Laure Jarnet, le cœur battant de Noob, pour un atelier en deux parties sur le transmédia !
Autre petit souci, l’ambiance. Non, soyons plus précis, la décoration. L’immersion joue beaucoup sur l’ambiance visuelle. Et pour un tel challenge – rappelons que Geekopolis veut vous immerger dans ces cultures – la barre se doit d’être haute ! Si l’année dernière, le steampunk débordait de décors hallucinants, cette année, on s’y retrouve mieux mais on n’est pas vraiment dépaysé.
La différence entre passionnés décorant son stand et...
... décoration du salon !
Des tentures unies, des contreplaqués classiques ne suffisent pas à créer l’ambiance. Certains stands vous offraient des décorations magnifiques mais il manquait un souffle global. Alors évidemment, des tentures débordantes de vie et de dessins adaptés à chaque village aurait coûté un peu cher. Mais des tentures déclinant un motif unique – soit cinq motifs – auraient pu être une solution de juste milieu. Ou alors proposer un salon qui vous entraîne dans les cultures de l’imaginaire, mais sans vous promettre une folle immersion.
Enfin bon, à nos yeux, il ressort que le salon permet de vulgariser cette culture Geek aux yeux du grand public – excellente chose - mais l’aficionado profond, avide de retrouver, de parcourir et d’en apprendre encore plus qu’il n’en sait sur ces univers, va vite déchanter – même s’il n’est pas barde -.
Pour reprendre du poil de la bête, un petit tour à la fête d’anniversaire de Batman ?
Mais comment satisfaire l’expert et le néophyte en même temps ? Peut-être en offrant un choix de conférences dont certaines s’adressent à celui qui veut découvrir et d’autres à ceux qui connaissent et veulent maîtriser encore plus leur connaissance des cinq mondes - et ainsi avoir des conférences courtes de trente minutes et des conférences d’une heure de manière justifiée -. Mais cela reste un vaste débat que nous ne pourrons probablement pas résoudre dans cet article. Et c’est sans doute un des points de travail que les organisateurs auront à approfondir et à tenter de résoudre pour la quatrième édition.
Problème d’organisation ? Appelez LegoBoy !
Ne restons pas sur une mauvaise note, n’oublions pas que le salon Geekopolis, c’est aussi l’occasion de découvrir au hasard des allées le travail de véritables passionnés.
Citons le stand de Walking Art, avec ses artistes en pleine illustration à même les parois de leur espace,
parlons de ces fous qui ont recrée en Lego tout un univers steampunk,
de ces combattants à la canne s’escrimant pour notre plaisir au milieu d’une des arènes, de Marcus qui soutient le salon depuis le début, des vaillants créateurs de Noob ayant accepté de participer à des ateliers, des dessinateurs du collectif ComicVerse,
de cette immense maquette de Star Destroyer,
de ces fondus de jeu de rôles qui vous proposaient des parties "découvertes" de trente minutes à deux heures, du créateur d’Astérion venu parler de l’évolution du projet,
du concert flamboyant du groupe Sega accompagné de ses invités et, bien sûr, des cosplayers qui ont apporté - cela va sans dire mais cela va mieux mieux en le disant - une vitalité et une immersion à ce salon, bien plus forte que les maigres expositions qui ornaient les couloirs des rues de Geekopolis.
Oui, c’est une expo Docteur Who.
Et sinon, qui va libérer ce pauvre Totoro enfermé dans sa cage depuis la fin du mois de mai ?
Galerie Photos
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