Enquête sur la Camorra
Le 25 février 2011
Après le succès international de Gomorra, Marco Risi enquête à son tour sur les agissements de la Camorra durant les années 80.
- Réalisateur : Marco Risi
- Acteurs : Libero De Rienzo, Valentina Lodovini, Michele Riondino
- Genre : Drame, Biopic
- Nationalité : Italien
- Distributeur : Bellissima Films
- Durée : 1h48mn
- Date de sortie : 5 janvier 2011
L'a vu
Veut le voir
– Golden Globes, Italy 2009 : Meilleur réalisateur
– Festival du film méditerranéen de Montpellier : Prix du public
L’argument : En 1985, Giancarlo Siani est tué de dix balles de revolver. Il avait 26 ans. Il était journaliste au quotidien "Il Mattino" et avait le défaut de s’informer, de vérifier les nouvelles, d’enquêter sur les faits. Nous le suivons ici dans les quatre derniers mois de sa vie : son dernier été, quand il descendait tous les jours dans l’enfer de Torre Annunziata, règne du boss mafieux Valentino Gionta. À cette période, tout tournait autour des intérêts pour la reconstruction de l’après-tremblement de terre de 1980. Au milieu des camorristes, des politiciens corrompus, des magistrats craintifs et des carabiniers impuissants, Giancarlo voyait. Il comprenait.
- Copyright Bellissima Films
Notre avis : Depuis les années 60 et 70, le cinéma italien n’a eu de cesse d’arpenter le genre du film dossier à connotation politique sous le patronage de Francesco Rosi (Main basse sur la ville). Malgré la crise qui touche le cinéma transalpin et la mainmise de l’appareil médiatique par les réseaux de Berlusconi, on voit refleurir depuis quelques années ce type de cinéma. La reconnaissance internationale de Gomorra, au sujet similaire, a permis la mise en chantier de ce Fortapàsc, dont le scénario trainait depuis vingt ans dans les tiroirs du réalisateur.
Si le style télévisuel ne révolutionnera pas l’esthétique du cinéma, le récit est habile dans sa description des liens tissés par la mafia avec les hommes politiques et les entrepreneurs des bâtiments et travaux publics, le film faisant écho au succulent documentaire de Sabina Guzzanti, Draquila, l’Italie qui tremble. Tournée sur les lieux du drame, à Naples et à Torre Annunziata, l’œuvre culmine dans des séquences de règlements de comptes et d’assassinat dignes de l’âge d’or des polars hollywoodiens de la Warner, qualité qui était déjà celle de La prima linea, sur les années de plomb. Même si Marco Risi nous avait touchés davantage avec Mery pour toujours (1986), histoire d’un jeune travesti emprisonné, son film est digne d’intérêt et ne méritait pas la relative indifférence qui a entouré sa sortie, quand le médiocre La bella gente a eu droit à une distribution en salles généreuse.
Galerie photos
Le choix du rédacteur
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.