Le 17 avril 2024
Toujours aussi frais et plaisant. Les lecteurs qui suivent Serena Giuliano depuis des années seront à nouveau conquis. L’amour et l’Italie sont au rendez-vous !


- Auteur : Serena Giuliano
- Editeur : Robert Laffont
- Genre : Roman
- Nationalité : Italienne
- Date de sortie : 7 mars 2024
- Plus d'informations : Site de l’éditeur
Résumé : Valentina et Azzurra sont des amies de longue date. Malgré de petites anicroches, leur amitié est vraiment très solide. Valentina organise des mariages et Azzurra tient un salon de coiffure. Elles vivent à Milan. Azzurra, mariée à Fédérico, est la maman d’une petite fille prénommée Bianca. Mais un accident tragique survient au cours duquel Azzurra va perdre la vie. La relation fusionnelle qui unissait ces deux jeunes femmes s’arrête brutalement. Valentina doit chaque jour surmonter cette séparation douloureuse pour apprendre à vivre sans son âme sœur.
Critique : Malgré le deuil ancré au cœur de son sixième roman, Serena Giuliano parvient à faire voyager avec elle le lecteur dans les méandres de cette très belle histoire d’amitié.
Le roman suit le rythme de la saison des mariages qu’organise Valentina qui adore son métier et s’appuie sur une équipe compétente, entièrement dévouée. L’auteur parvient à alterner humour et sérieux à chacun des mariages qu’elle s’applique à décrire. Elle y aborde avec subtilité des sujets assez délicats, telles l’homosexualité ou encore la transsexualité. Pour autant, le fil conducteur du récit reste bien le deuil, traité sans complaisance mais avec lucidité. L’auteur nous montre que la disparition d’un ami peut être une perte aussi difficile que celle d’un conjoint, d’un parent, voire d’un enfant. Cette démonstration convaincante et bouleversante nous rapproche de Valentina à chaque page, elle qui, malgré ses difficultés pour gérer sa peine, est une femme courageuse, suscitant la compassion du lecteur. L’affection qu’elle suscite s’avère d’autant plus grande que, pour ajouter au drame, Fédérico va choisir de quitter Milan pour rejoindre sa famille en Sicile. Ce nouveau coup dur pour Valentina l’éloigne de sa filleule, qui est le dernier lien à son amie trop tôt disparue. Les semaines passent, les mois filent. Il faut pourtant que la protagoniste réagisse, qu’elle reprenne sa vie en main pour ne pas perdre pied.
Cette histoire émouvante d’une amitié exceptionnelle entre deux femmes que rien n’aurait dû séparer, qui nous transporte sous le soleil de Milan, du lac de Côme et de la Sicile, plaira assurément, non seulement aux fidèles lecteurs de Serena Giuliano, mais aussi à celles et ceux qui ne la connaissent pas encore.
208 pages
18,90 €
Spitfire89 26 janvier 2025
Félicità - Serena Giuliano - critique
Je remercie les animatrices de Cultura qui m’ont fait parvenir cette lecture avant la fermeture de la communauté Culturalivres.
Second roman que je découvre de Serena Giuliano après un Coup de soleil.
C’est l’histoire d’un deuil, d’une amitié, de la reconstruction, on découvre le passé le présent, des souvenirs, la transmission et le besoin de gardé dans sa chair un être qui disparait et nous manque.
Un voyage en Italie, de la tristesse, de la joie, de la légèreté, de l’humours mais surtout un récit poignant.
Des personnages attachants et atypique, du cocasse, du piquant, une intrigue qui se dévore rapidement. Un livre lumineux sur l’espoir, l’amitié, la bienveillance et la résilience.
" On croit qu’on a la vie devant soi. On remet tout à plus tard et on se laisse dominer par la peur, au risque de passer à côté de moments précieux. N’oublie jamais de saisir l’instant ma biche. Je sais ça ressemble beaucoup à un conseil de gourou chelou, mais écoute ta vieille marraine ! Car, parfois, il n’existe pas de deuxième chance.
Quand tu découvriras cette boite mail et que tu liras toutes mes lettres, tu entreras dans la vie adulte. J’espère que tu seras plus courageuse que moi et que tu ne reculeras pas devant une expérience juste par crainte. Et j’espère bien être à tes côtés pour te voir croquer la vie à pleines dents."
"Le soleil brille comme jamais. Non mais comment ose-t-il ?
Le ciel devrait être à mon image, en larmes. Il devrait pleuvoir comme je pleure, pleuvoir tout ce qu’il a dans le ventre, gronder, afficher une sale mine."