Le 1er septembre 2017


- Dessinateur : Hermann
- Série : Jeremiah
- Collection : Grand public
- Genre : Action
- Editeur : Dupuis
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 1er septembre 2017
- Durée : T.35
Un prélude aux aventures, centré sur le célèbre acolyte.
La série Jeremiah avait donné d’entrée le passé de son héros éponyme, rescapé d’un village où il avait vraisemblablement passé son enfance assez protégée, lui permettant d’acquérir des valeurs et un certain courage. Pour ce qui est de son célèbre compagnon Kurdy, qui l’accompagnera dans trente-trois albums (il est absent dans Un Hiver de clown), le passé était très flou. Des personnages, comme Stonebridge ou Elsie pouvaient bien révéler quelques secrets, quelques détails, mais l’ensemble était vague. Le côté sauvage, déraciné et débrouillard, voire malhonnête de Kurdy Mallow n’avait jamais reçu d’explications, tout comme sa mule Esra ou son casque à plume. Ce trente-cinquième tome n’est pas une biographie en bonne et due forme, mais elle éclaircit quelques zones d’ombre sur le personnage. Âgé de dix-sept ans, il cherche à retrouver un ami, ancien complice de quelque délit. Il se lie à l’autre personnage éponyme de l’album, une vieille et grosse fille, Mama Olga, habituel personnage déjanté de l’univers d’Hermann. La petite phrase marquante, que l’on retrouve tout au long de l’album, ce sera l’hypothétique piscine pour elle. Il y aura des passages à tabac, des hommes cruels, des gens sacrifiés, histoire de ne pas se sentir dépayser. Bref, l’atmosphère reste la même, sans surprise, mais avec une habitude réconfortante.
Jeremiah par Hermann © Dupuis 2017
Au niveau de l’ambiance, l’auteur connaît sur le bout des doigts ses intentions, notamment celle de nous dévoiler par à-coups une Amérique rescapée d’une longue guerre, avec l’habituelle milice censée représenter un pouvoir vague et corrompu, et ici un camp de redressement un peu chaotique. Comme toujours, il y a des maisons branlantes, des grillages éventrés, quelques routes crevassées et des tenues anarchiques. Petite dédicace, un bourreau bien sanguinaire affublé d’un T-shirt pro Trump. Histoire de passer un petit message sur tout ce que le président des États-Unis fait de mal, et que le monde de Jérémiah pourrait bien être son héritage.
Jeremiah par Hermann © Dupuis 2017
Jérémiah absent, Kurdy prend donc bien le relais, sans complexe, puisque Hermann n’a rien perdu de son talent, et continue de nous entraîner non pas de l’avant sur la route, mais ici bien en arrière, avec une petite explication sur l’inévitable Kurdy Mallow. Une autre ne serait d’ailleurs pas de refus...
48 pages - 12€