Le 29 décembre 2019
- Acteur : Phénix Brossard
- Plus d'informations : Site de l’Agence Artistique UBBA
Phénix Brossard est l’un des deux interprètes principaux de Benjamin de Simon Amstell, sorti en salles le 25 décembre. En 2019, il a aussi été à l’affiche de Little Joe de Jessica Hausner.
aVoir-aLire : Votre personnage de Noah tel qu’il apparaît à l’écran est-il fidèle au scénario original ou avez-vous pu apporter certaines modifications en fonction de votre approche du rôle ?
Phénix Brossard : Le personnage de Noah était à l’origine anglais, donc Simon Amstell et moi avons apporté quelques changements pour souligner l’origine française du personnage. Notamment une légère nonchalance, qui n’était pas présente sur la première version de Noah.
Votre expérience de chanteur et de musicien vous a-t-elle aidé dans l’interprétation de Noah ?
Oui, cette expérience m’a aidé, car je partais de moins loin que si l’on m’avait demandé de jouer un danseur de claquettes ou de salsa ! Mais j’ai quand même dû beaucoup répéter, car à la base je suis surtout batteur et je chante un peu, mais Noah est chanteur et pianiste, donc il a fallu que je me plonge dedans pour être crédible en tant que tel.
En tant qu’acteur français partagé entre Paris et Londres, estimez-vous que votre rôle comporte une connotation autobiographique ?
J’avoue que je n’y avais jamais pensé, mais ça pourrait... Je vis à Paris, mais si j’avais les moyens, j’aimerais pouvoir aller passer quelques mois à Londres, puis revenir à Paris ensuite, ce serait cool !
Comment se sont déroulées les relations de tournage avec les autres jeunes comédiens (Colin Morgan, Jack Rowan, Nathan Stewart-Jarrett…) ? Procédiez-vous à des répétitions avant chaque scène ?
Ça s’est super bien passé, l’ambiance sur le plateau était « drivée » par Simon (le réalisateur), il faisait beaucoup de blagues et avait tout le temps le sourire aux lèvres, donc toute l’équipe était dans la même humeur. On répétait essentiellement les scènes compliquées en terme de mouvements de caméra, pour sécuriser l’aspect technique, mais sur certaines scènes, Simon voulait aussi garder de la spontanéité donc de l’improvisation.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le métier d’acteur ? Était-ce une vocation ancienne ou cela est-il venu sur le tard ?
Le métier d’acteur m’a toujours intrigué, mais je n’ai jamais pensé pouvoir en faire mon métier. C’est Géraldine Bajard qui m’a introduit au métier d’acteur, quand elle m’a repéré en casting sauvage et qu’elle m’a proposé de passer une audition pour son premier long métrage La Lisière, pour lequel j’ai été pris pour jouer le chef d’une bande de jeunes maléfiques.
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Vous avez débuté au cinéma en 2009, tourné des courts et longs métrages, joué dans des séries télévisées (Riviera, En Immersion) : quelle différence faites-vous entre les tournages pour le grand écran et ceux pour la télévision ?
Je ne fais pas de différence par rapport au travail que ça représente, mais plutôt dans le ressenti. Car assez souvent, on a moins le temps de développer une scène sur une série télévisée que sur un long métrage. Le temps de tournage étant plus court (par rapport au nombre de minutes prévu) que sur un long métrage, la série demande plus de résultat immédiat que sur un long métrage, où on laisse plus de place aux « accidents » de jeu qui peuvent donner de très belle choses.
Votre jeune carrière est déjà internationale. Comptez-vous poursuivre dans cette voie ou souhaiteriez-vous vous impliquer davantage, en France ou au Royaume-Uni ?
Honnêtement, l’idéal serait de tourner à 50/50 dans les deux pays. Pour l’instant, je tourne un peu plus en Angleterre qu’en France, mais je suis quand même content !
Vous avez déjà obtenu des prix, dont une mention spéciale d’interprétation au Festival du film britannique de Dinard pour Departure : cette reconnaissance est-elle importante pour vous ?
Oui, c’est important ! Il ne faut pas oublier qu’on fait ce métier pour que les gens croient à des histoires et à des personnages. Pour moi, quand on reçoit un prix d’interprétation, c’est qu’on a réussi à ce que les gens croient à ton personnage et à son histoire, comme s’il existait vraiment. C’est une reconnaissance qui motive pour les prochains rôles que tu incarneras.
Vous avez monté les marches du Festival de Cannes 2019 pour la présentation de Little Joe de Jessica Hausner, en compétition officielle : quel bilan tirez-vous de votre participation à ce long métrage ?
J’en tire un bilan très positif, sachant que j’ai eu la chance de travailler avec des acteurs supers et avec une réalisatrice qui abordait les scènes d’une manière complètement différente de ce que j’avais connu auparavant. J’ai beaucoup appris sur ce tournage de par le rôle que j’incarnais, mais aussi par les indications de jeu qu’on me demandait ! Et c’est aussi le film qui m’a fait monter les marches pour la première fois, ce n’est pas rien !
Quels sont les metteurs en scène (de cinéma ou de théâtre) avec lesquels vous aimeriez envisager des projets ?
Côté théâtre, j’aimerais beaucoup travailler avec Ariane Mnouchkine, même si je sais que c’est très peu probable. Et côté cinéma, je dirai : Les frères Dardenne, Léa Mysius, André Téchiné, Leos Carax... mais aussi tant qu’à faire Harmony Korine, Terrence Malick, Ken Loach et Marco Bellochio. L’espoir fait vivre !
Propos recueillis le 28 décembre 2019.
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