En direct de Cannes : Les bien-aimés de Christophe Honoré

L’argument : Dans les années 60, Madeleine quitte Paris pour rejoindre son nouveau mari Jaromil à Prague. L’arrivée des chars russes dans la ville marquera leur séparation et Madeleine rentrera en France.
Dans les années 90, Véra, la fille de Madeleine, tombe amoureuse à Londres d’Henderson qui, lui, se sent incapable de l’aimer.
Madeleine et Vera chantent à tour de rôle la fin du vingtième siècle, avec une légèreté têtue, sans laquelle elles risqueraient bien de succomber.

Avis à chaud : Après la déception art et essai de L’homme du bain, Christophe Honoré nous offre son œuvre la plus aboutie avec une mise en scène d’une grâce permanente, au service d’un récit émouvant sans mièvrerie. Les chansons d’Alex Beaupain gagnent en intensité et qualité. Les références manifestes (Demy, Ophuls...) n’écrasent pas le réalisateur dont l’art atteint une maturité certaine. Un bien joli film de clôture, dédié à la mémoire de Marie-France Pisier.

Notes : Prévu pour le 24 août prochain, cet opus plus commercial que l’expérience vidéo L’homme au bain (tout de même sorti en salle), mettra en scène un parterre de stars digne du tapis rouge cannois : Deneuve et sa fille Chiara, l’habitué Louis Garrel, l’imprévisible Ludivine Sagnier mais aussi le chanteur de métier Michel Delpech viendront agrémenter la bande-originale, entièrement composée par Alex Beaupain, fidèle collaborateur de Christophe Honoré.