Le 12 décembre 2021
Illustré d’aquarelles aériennes, le texte d’Olivier Bourdeaut se pare de nouveaux atours, s’orne de jolies couleurs pastel qui viennent souligner sa poésie.
- Reprise: 10 novembre 2020
- Auteur : Olivier Bourdeaut
- Editeur : Finitude
- Genre : Roman, Roman illustré
- Nationalité : France
- Prix : Grand Prix RTL/Lire, Prix France Télévisions Roman , Le Roman des étudiants France Culture / Télérama
- Date de sortie : 3 janvier 2016
- Plus d'informations : Le site de l’éditeur
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Résumé : Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur « Mr. Bojangles » de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères. Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.
Critique : Pour ses cinq ans, En attendant Bojangles devient un bijou imprimé sur un épais papier crème et illustré des aquarelles éthérées et poétiques de Christian Cailleaux. Les couleurs pastel de ses pinceaux viennent souligner la folie douce des mots d’Olivier Bourdeaut et la tendresse de son récit.
Olivier Bourdeaut, Christian Cailleaux / Finitude
Le jeune narrateur a des parents extraordinaires, des parents qu’il idolâtre, des parents de conte de fées. Ils dansent mieux que personne, inventent des expressions, des images, créent des montagnes littérales de courrier, et jouent aux échecs sur le carrelage, leur oiseau apprivoisé venant y mettre la pagaille. Ils sont doucement fous, mais quand la folie douce se transforme en folie dure chez celle qui ne se lève jamais avec le même prénom, Georges tente de préserver leur fils de la cruelle réalité et continue à lui tisser des songes et des mirages. Leur château en Espagne devient le théâtre de leur nouvelle vie, teintée de la mélancolie qui sous-tend les paroles de "Mister Bojangles" de Nina Simone, leur hymne d’amour, leur hymne familial, leur hymne à la vie. L’enfant qui raconte adopte un ton tantôt très adulte, renforcé par les rimes qui éclosent à chaque ligne, tantôt naïf et d’une candeur désarmante – à l’image des petits dessins de Christian Cailleaux naissant çà et là dans les marges du texte bientôt suppléés par un tableau pleine page, nostalgique et joyeux, tendre et douloureux.
Olivier Bourdeaut, Christian Cailleaux / Finitude
Dans certains chapitres, la voix du père remplace celle du fils, les mots plus assurés et plus graves d’un homme font écho aux expressions enfantines du bambin, pour dire la déraison et les dérives, pour raconter la peine espiègle et grisante qui se cache derrière les sourires, les chimères et les délires.
Ce roman faussement gai évoque la folie avec beaucoup d’intelligence et de finesse, s’éloigne du réalisme pour effleurer les nuages de l’absurde et la lune où se tient perchée la belle de Georges, qui veille.
Olivier Bourdeaut - En attendant Bojangles
Illustrations de Christian Cailleaux
Editions Finitude
18 x 25 cm
192 pages - 28 €
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